Sébastien Lecornu a jusqu à mercredi pour mener d’”ultimes négociations » et définir une « plateforme d’action et de stabilité pour le pays » a indiqué l’Elysée aujourd’hui, quelques heures après la démission de celui-ci.
Ces discussions doivent se tenir avec les différentes forces politiques afin de tenter de stabiliser la situation politique très fragile en France. Lecornu doit rendre compte au président Macron pour indiquer si un tel accord est possible ou non.
En cas d’échec, Emmanuel Macron a indiqué qu’il prendrait ses responsabilités. Les sondages d’opinions donnent la majorité des Français favorables à la dissolution de l’assemblée, mais les responsables politiques, à leur tête le RN et le LFI veulent la démission du président tout court.
Repositionnements politiques
Suite à la démission de Sébastien Lecornu, plusieurs nouvelles alliances et repositionnements politiques se dessinent en France : Marion Maréchal, du RN appelle à la formation d’une coalition large des droites, incluant le Rassemblement National (RN), Nicolas Dupont-Aignan, et Les Républicains (LR), avec l’objectif d’élaborer un programme commun pour profiter d’un éventuel retour aux urnes.
Du côté des écologistes, Yannick Jadot plaide pour une alliance entre un bloc « social-écolo » et un « bloc central » pour gouverner dans le cadre républicain et préparer la présidentielle. Cette coalition inclurait la gauche sociale et écologique.
Le Parti socialiste et le Parti communiste appellent à nommer un Premier ministre de gauche pour stabiliser la situation, certains estimant que c’est la seule solution viable avant de retourner aux urnes.
La confiance des investisseurs affectée
L’instabilité politique en France affecte la confiance des investisseurs et provoque des réactions sur les marchés financiers, notamment une chute notable de la Bourse de Paris, ce qui met la pression sur le gouvernement pour trouver rapidement une solution stable.
La crise relance le débat sur la nécessité de réformes institutionnelles, en particulier sur les pouvoirs du Premier ministre et du président, pour éviter de telles impasses à l’avenir.