La rationalisation de la consommation de différents types d’énergie en Algérie, a fait l’objet, hier, de la réunion du Conseil des ministres qui a été présidée par le président Abdelmadjid Tebboune.
Lors de ce conseil et après avoir écouté un exposé sur l’évolution de la consommation intérieure de gaz et de produits pétroliers, le président Tebboune a souligné « l’importance de la démarche prospective et de la rationalisation de la consommation de différents types d’énergie », à travers « l’adoption d’un nouveau mode de régulation et de contrôle reposant sur des études approfondies ».
Ce nouveau mode, selon le chef de l’Etat, doit « donner des solutions intégrées pour préserver l’énergie et l’exploiter dans le développement de différentes industries, tout en investissant dans les énergies nouvelles telles que l’hydrogène vert et l’énergie solaire dont l’Algérie dispose de grandes potentialités », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Abdelmadjid Tebboune a également enjoint au gouvernement de « concevoir une vision globale à court et moyen termes, voire à long terme, selon une approche scientifique permettant de préserver le pouvoir d’achat des citoyens en matière de consommation d’énergie, et ce, en augmentant les investissements énergétiques et en luttant contre le gaspillage sous toutes ses formes », selon le communiqué.
Une consommation en pleine extension
Rappelons que pour répondre aux besoins d’un marché local en perpétuelle expansion, l’Algérie consomme plus d’un tiers de sa production énergétique en interne. Afin de maintenir un équilibre entre la demande interne et la nécessité de l’exportation pour accompagner le développement économique du pays, la rationalisation de la consommation interne n’est plus une obligation, mais un devoir.
Les derniers chiffres du ministère de l’Énergie parlent de 55 millions de tonnes équivalent pétrole en 2024, dont la moitié est consommée pour la production de l’électricité. Sachant que pour cette même année (2024), la consommation de l’énergie électrique a enregistré une hausse de 5,4 %. Cette augmentation de la consommation électrique est censée garder son rythme d’extension sur une moyenne de 5,2% par an d’ici 2027.
Il est à noter que plus de 98% de la production électrique se fait à partir de sources gazières, ce qui affecte négativement la consommation de cette précieuse énergie. En plus, même la production de gaz en Algérie a enregistré une baisse au cours de l’année 2024. Cette baisse est estimée, selon les dernières statistiques à 6,82 milliards M3, soit une moyenne de recul de 6,5% sur une année.