Annoncé comme l’un des plus importants procès économiques de l’année, le dossier du groupe public Imetal n’a finalement pas été ouvert lundi 20 octobre à Alger. L’audience, prévue devant le pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, a de nouveau été reportée au 3 novembre, à la demande de la défense, qui a sollicité la désignation de nouveaux avocats et la constitution de la Trésorerie publique comme partie civile.
Imetal, acteur central des industries métallurgiques et sidérurgiques en Algérie, fédère treize filiales et joue un rôle clé dans la stratégie nationale de réindustrialisation et de substitution aux importations. L’enquête, ouverte à la suite d’un rapport transmis au parquet, révèle un système de détournements de fonds, de blanchiment d’argent et d’attribution irrégulière de marchés publics.
Les faits mis en cause concernent notamment le complexe Sider El Hadjar à Annaba et la Société nationale de récupération, deux entités stratégiques du groupe. Selon les conclusions de l’instruction, les pratiques de gestion frauduleuse auraient entraîné des arrêts répétés de production et un préjudice financier majeur pour le Trésor public.
Parmi les vingt-cinq prévenus, figurent plusieurs hauts cadres, dont le PDG du groupe Sider. L’ancien président-directeur général d’Imetal, placé en détention provisoire en mars 2023, est décédé en prison en juillet dernier, alors que l’affaire continuait de s’étendre à d’autres filiales.