Les cours du pétrole ont progressé vendredi 3 octobre de près de 1 %, après quatre séances consécutives de baisse. Un mouvement de rattrapage plus qu’un retournement de tendance, tant les marchés demeurent orientés vers leur plus forte correction hebdomadaire depuis la fin juin.
À 6 h 07 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, livré en décembre, s’échangeait à 64,64 dollars, en hausse de 0,83 %. Le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, s’appréciait de 0,88 % à 61 dollars. Ces gains interviennent après un recul de 2 % enregistré jeudi, qui avait prolongé une série de quatre séances dans le rouge.
La rumeur d’une hausse de 500 000 barils affole les marchés
Selon des informations rapportées par Reuters, huit pays membres de l’Opep+ envisageraient d’augmenter leur production de 500 000 barils par jour dès novembre, soit un volume trois fois supérieur à la hausse adoptée en octobre. Une perspective qui alimente les craintes d’un excédent d’offre. L’organisation pétrolière a toutefois démenti ces rumeurs, dénonçant des « informations trompeuses » et rappelant qu’aucune décision collective n’avait été actée.
La perspective d’un blocage budgétaire aux États-Unis ajoute à l’incertitude. L’éventualité d’une fermeture partielle de l’administration américaine fragilise la confiance dans les perspectives de croissance mondiale. Cette dernière déjà affectée par des signaux de ralentissement de la demande en énergie.
Sur l’ensemble de la semaine, le baril de Brent recule de 8 %, tandis que le WTI abandonne 7,4 %. Les analystes expliquent le léger rebond de vendredi par un simple mouvement technique, après les fortes pertes accumulées.