À l’occasion du 1er Novembre, journée hautement symbolique pour l’Algérie, le Président français Emmanuel Macron a adressé un message de félicitations à son homologue Abdelmadjid Tebboune, indique ce lundi la présidence algérienne.
« À l’occasion de la commémoration du 1er Novembre, je souhaite vous adresser, ainsi qu’à tout le peuple algérien, mes chaleureuses félicitations et mes vœux les plus sincères », a écrit le chef de l’État français.
Ce geste diplomatique, en apparence anodin, intervient pourtant dans un contexte où les relations entre Alger et Paris n’ont jamais été aussi fragiles depuis plusieurs années.
Une relation empoisonnée par les malentendus
Entre la France et l’Algérie, les crispations s’accumulent depuis le deuxième semestre de l’année 2024.
Tout est parti d’une série de différends sur des dossiers sensibles : la mémoire coloniale, la question migratoire, puis la question du Sahara occidental et l’emprisonnement de l’écrivain Boualem Sansal. À cela se sont ajoutées des tensions autour de la délivrance de visas, notamment la remise en cause de l’accord concernant les détenteurs du visa diplomatique, de l’affaire des OQTF et des mesures de rétorsion diplomatiques – expulsions croisées de diplomates, gel de visites officielles, et suspension de certains mécanismes de coopération.
Le climat s’était encore alourdi lorsque Paris a évoqué une révision des accords migratoires liant les deux pays, puis l’éclatement de l’affaire de l’influenceur Amir Dz. La croisade menée par l’extrême droite, via ses relais médiatiques, a fait le reste.
Un message qui vaut symbole
Malgré les appels à la raison de certaines figures, le climat est resté tendu et peu pariait sur un retour de la relation à un état normal entre Paris et Alger. « C’est une course à l’échalote », a encore commenté dimanche le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf pour décrire l’attitude de l’extrême droite française à l’égard de l’Algérie. C’est donc dans ce climat de défiance prudente que le message d’Emmanuel Macron prend tout son sens. S’adresser directement au président Tebboune, au moment où l’Algérie célèbre le 1er Novembre est un symbole fort. Reste à savoir si ce geste suffira à desserrer l’étau diplomatique.
                            





