Depuis plusieurs jours, des rumeurs au Maroc sur la disparition de fonds de certains comptes bancaires sont largement relayées sur les réseaux sociaux suscitant une vive inquiétude parmi la population locale.
En effet, des internautes affirment que des fonds auraient mystérieusement disparu de plusieurs comptes bancaires, dans le sillage de récentes cyberattaques visant des institutions marocaines. Ces allégations ont été toutefois formellement démenties par des sources financières citées par le média Hespress. Selon ces sources, il s’agit d’une mauvaise interprétation de simples messages de prévention envoyés aux clients par les banques.
Ces alertes, selon Hespress, visaient à sensibiliser les utilisateurs aux risques de phishing et d’usurpation d’identité, dans un contexte de vigilance accrue en matière de cybersécurité. « Aucune anomalie ou brèche dans les systèmes bancaires n’a été détectée », selon les mêmes sources, qui assurent que le système bancaire marocain demeure stable et sécurisé.
Des banques comme Société Générale Maroc sont citées par les médias, comme modèles de résilience, grâce à leurs investissements précoces dans des technologies de sécurité avancées et à des protocoles de défense numérique solides. L’établissement a également lancé des campagnes de sensibilisation en ligne, en coordination avec les recommandations de Bank Al-Maghrib, pour inciter les clients à adopter des comportements numériques responsables.
Un contexte marqué par les tensions Algéro-marocaines
Ce climat de méfiance survient dans un contexte de cyberattaques croissantes entre l’Algérie et le Maroc. Ces derniers mois, plusieurs attaques informatiques ont été revendiquées ou attribuées à des acteurs liés aux deux pays. En janvier 2024, des hackers algériens avaient ciblé des institutions marocaines, tandis que des groupes pro-marocains auraient mené en représailles des intrusions sur des sites algériens. Ce conflit cybernétique latent, souvent motivé par des enjeux géopolitiques et des rivalités diplomatiques, a conduit les deux États à renforcer leur cyberdéfense nationale.
Dans ce contexte, les autorités financières marocaines appellent à la prudence et à la vérification des sources, rappelant que les réseaux sociaux peuvent amplifier des fausses informations susceptibles de porter atteinte à la stabilité du secteur bancaire.