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Dossier des anciens responsables de l’Etat: un procès en accéléré

Par Mecipsa Amokrane
9 décembre 2019

Ouvert mercredi dernier, le procès lié à des affaires de corruption impliquant d’anciens hautes responsables de l’Etat et des hommes d’affaires a fait couler beaucoup d’encre.

Concrètement, le procès concerne le montage automobile, le financement de la campagne électorale pour le 5ème mandat de Bouteflika et la non déclaration de biens.

Les invités du dernier numéro de l’émission 5/5, sur Radio M, ont apporté des éclairages sur les différents aspects du procès.
Selon Me Badi, les peines requises par le procureur contre les prévenus sont conformes à la loi, notamment la loi 2006 portant prévention et lutte contre la corruption qui dans le volet des peines, distingue les personnes responsables d’un méfait et celles qui en tirent avantage.

A ce titre, le procureur a requis la peine maximale prévue par la loi. L’avocat prédit néanmoins que les verdicts qui seront prononcés par le juge ne seront pas loin des peines requises.

L’avocat est revenu, en outre, sur la célérité avec laquelle s’est tenu le procès. « C’est comme s’il s’agissait d’une course contre la date du scrutin », ironise-t-il.
Sofiane Sakhri, enseignant et militant politique, estime que les accusés sont ceux-là qui ont fait rater au pays l’occasion de concrétiser le développement économiques alors que les ressources étaient abondantes.

Il estime néanmoins que le procès a une visée politique, à savoir gagner la sympathie de l’opinion publique.

Me Badi est revenu sur le cas du frère de l’ancien chef de l’Etat en indiquant qu’il n’a pas été entendu par le juge d’instruction alors qu’il a été cité par certains accusés.
Quant aux avocats qui ont refusé que les dossiers soient traités d’une manière groupée, le journaliste Nadjib Belhimeur juge que l’objectif du procès était de personnifier le système. M. Belhimeur estime que le procès a démontré que le système ne reconnaissait ni la loi ni les institutions, d’autant plus que des accusés ont relaté comment se prennent les décisions au sommet de l’Etat. Il en résulte que le discours officiel longtemps porté sur le patriotisme et l’intérêt suprême de la nation a été mis à nu par les scandales portés devant le tribunal.

« Le système sacrifie sa clientèle, il consomme ses éléments, mais il s’obstine à ne pas faire sa mue », conclut Nadjib Belhimeur pour résumer.
Pour Mohamed Iouanoughene, l’un des journalistes ayant assisté journalistes au procès, les questions posées aux accusés étaient beaucoup plus à connotation politique que juridique.

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