Le jeune supporter du MCA, Massinissa Hatout, est décédé dans la nuit du dimanche à lundi 30 juin 2025 à l’hôpital Mustapha Bacha à Alger, où il était plongé dans le coma depuis le 21 juin. Il devient ainsi la quatrième victime du drame survenu au stade du 5 Juillet, lors de la célébration du neuvième titre de champion du Mouloudia Club d’Alger.
Originaire d’Aïn Benian, côte ouest d’Alger, Massinissa avait été hospitalisé dans un état critique après avoir chuté du deuxième étage de la tribune supérieure, à la suite de l’effondrement d’une barrière dans le virage sud du stade. Son état n’a jamais montré d’amélioration. Quelques jours avant son décès, un membre du personnel hospitalier résumait la gravité de la situation par une phrase lourde de sens : « Il est là… mais il n’est pas là. »
L’accès à sa chambre était strictement contrôlé, et ses proches exprimaient déjà leur mécontentement face à ce qu’ils considéraient comme une « négligence » des autorités. « Ce stade, il est du temps de Boumediène ! » s’indignait un voisin à lui, pointant l’état de délabrement des infrastructures sportives et l’absence de sécurité.
Un drame national
Ce qui devait être un jour de fête s’est transformé en cauchemar collectif. Le 21 juin, lors des célébrations au stade du 5 Juillet, l’effondrement d’une barrière a provoqué la chute de plusieurs supporters du deuxième étage. Trois d’entre eux ont perdu la vie sur le coup : Othmane Moulaï, Younes Amgouzi et Chab Yacine. La disparition de Massinissa Hatout vient assombrir davantage un événement déjà tragique.
Trois autres blessés, gravement atteints
Quatre jours après le drame, à Beni Messous, trois hommes dans la trentaine étaient toujours hospitalisés. Gravement touchés au dos, ils sont désormais immobilisés, dépendant de l’assistance médicale pour le moindre mouvement.
« Ils ont échappé à la mort, mais les séquelles seraient lourdes. Le dos est gravement atteint », avait confié une infirmière.
Pour ces supporters blessés, l’avenir reste incertain. Entre douleurs physiques et épreuves psychologiques, la convalescence s’annonce longue et difficile.