Un jour après avoir détaillé les conditions d’accès au change pour voyage, la Banque centrale revient avec une précision opérationnelle : l’encaissement de la contre-valeur en dinars revient désormais aux seules banques. Une clarification qui vise à resserrer le contrôle sur un circuit encore souvent flou.
Le 16 décembre, la Banque d’Algérie a adressé une note aux établissements bancaires pour préciser la mise en œuvre du droit de change pour voyage à l’étranger, dans le prolongement des instructions diffusées la veille. Elle y clarifie un point opérationnel : l’encaissement des dinars versés en contrepartie des devises doit être assuré exclusivement par les banques.
Dans son instruction n°02/DGC/2025, la Direction générale des changes explique en effet que désormais, l’encaissement de la contre-valeur en dinars liée au droit de change pour voyage à l’étranger doit passer directement par les guichets bancaires. Le règlement est effectué par le bénéficiaire lui-même ou, dans certains cas, par un résident national au profit de son conjoint ou de ses ayants droit.

Espèces interdites et obligation de restitution
Cette précision intervient au lendemain d’une première note, publiée le 15 décembre, qui rappelait les règles de base du dispositif. Parmi elles : l’obligation de disposer d’un compte bancaire, le respect des procédures de vigilance habituelles (vérification de l’identité, cohérence des opérations avec le profil du client), et l’interdiction formelle du paiement en espèces. Seuls les moyens scripturaux sont acceptés : carte CIB, chèque bancaire ou tout autre instrument autorisé.
Le texte du 15 décembre insistait également sur un point sensible : tout voyageur rentrant avant sept jours doit restituer l’intégralité du montant perçu, sous peine de perdre son droit de change pour cinq ans, sans préjudice d’éventuelles poursuites judiciaires.