Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), a annoncé, lundi dans un communiqué, le maintien de son mouvement de contestation avec une grève prévue pour les journées du dimanche 16 et du mercredi 19 mars 2025, accompagnée de rassemblements à l’intérieur des établissements scolaires.
D’après le communiqué, le syndicat a également décidé de boycotter la remise des notes des évaluations continues, des devoirs et des examens, tout en s’engageant à informer directement les élèves des résultats.
De son côté, l’intersyndicale de l’éducation a pris la décision de geler temporairement la grève cyclique de deux jours par semaine, entamée le 11 février 2025. Cette action regroupait quatre syndicats : le CNAPESTE, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil des Enseignants des Lycées Algériens (CELA) et l’Organisation algérienne des professeurs de l’éducation (Madjal).
Dans un récent communiqué, l’intersyndicale a expliqué cette décision par la volonté de donner une chance au dialogue avec le ministère de l’éducation, à condition que ce dernier respecte le calendrier promis pour la révision du statut particulier et du régime indemnitaire relatifs au secteur. Elle a également dénoncé la répression dont sont victimes les syndicalistes et appelé l’ensemble des enseignants à rester mobilisés.
Lors de son assemblée générale, tenue fin février 2025, le CNAPESTE a dénoncé avec fermeté les atteintes à la liberté syndicale et au droit de grève. Il a également protesté contre l’arrestation de plusieurs syndicalistes lors des dernières manifestations organisées dans le cadre de la grève cyclique de l’intersyndicale.
Parmi les faits les plus marquants, la mise sous contrôle judiciaire de Messaoud Boudiba, coordinateur national du CNAPESTE, et de son collègue Boubaker Habet, secrétaire national chargé des conflits au sein du même syndicat. Le juge d’instruction du tribunal de Hammam Dhalaa, dans la wilaya de M’sila, a pris cette décision le 26 février dernier, suite à leur arrestation lors d’un rassemblement devant la direction de l’éducation de M’sila. Ils sont astreints à une présentation bihebdomadaire devant la justice de la même wilaya et interdits de toute déclaration publique.
Dans un communiqué, le CNAPESTE a rappelé ses revendications en 13 points, portant sur divers aspects tels que les « catégories, missions, fautes professionnelles, sanctions et promotions ». Ainsi, le bras de fer entre les syndicats de l’éducation et les autorités semble donc loin d’être terminé.