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Egypte – Alaa Abdelfattah et 2 autres activistes bénéficient de la libération provisoire

Par Yacine Temlali
15 septembre 2014
Alaa Abdelfattah (ph. : Hossam Hamalawy).

Cette décision, prise par un tribunal du Caire, bénéficie également à deux autres activistes. Les trois avaient été condamnés, avec 21 autres personnes, à 15 ans d’emprisonnement notamment pour « infraction de la loi sur les manifestations ». Des grèves de la faim en solidarité avec eux et d’autres détenus politiques égyptiens avaient été entamées le 7 septembre 2014.

 

Un tribunal du Caire a ordonné aujourd’hui la libération provisoire, contre une caution de 5.000 livres, de Alaa Abdelfattah et de deux autres activistes, Wael Metwali et Mohamed Abderrahmane.

Les trois jeunes Egyptiens avaient été condamnés, avec 21 autres, à 15 ans d’emprisonnement pour infraction de la loi sur les manifestations publiques et agression contre agent de l’ordre entre autres chefs d’inculpation. Leur condamnation par défaut dans cette affaire a soulevé un tollé parce qu’ils avaient été arrêtés à l’extérieur de la salle d’audience afin d’être empêchés d’y assister.

Le même tribunal a également décidé de se révoquer concernant le rejugèrent de cette affaire et demandé  au parquet d’enquêter sur la projection, lors d’une audience précédente, de vidéos se rapportant à la vie personnelle d’Alaa Abdelfattah et de sa famille et n’ayant aucun rapport avec l’affaire.

 

Vers l’amendement de la loi sur les manifestations ?

 

Pour rappel, Alaa Abdelfattah avait entamé une grève de la faim en prison pour exiger sa libération. Sa sœur Sanaa Abdelfattah, emprisonné avec les mêmes chefs d’inculpation, est elle aussi en grève de la faim.

Des activistes égyptiens ont entamé le 7 septembre dernier des grèves de la faim en solidarité avec les prisonniers politiques dans le pays, et ce, dans le cadre d’une campagne baptisée « Gibna Akherna » (Nous en avons assez!).

La loi sur les manifestations publiques soumet celles-ci au bon-vouloir du ministère de l’Intérieur qui doit, stipule-t-elle, en être informé au moins trois jours à l’avance. Elle est décriée par nombre d’ONG et de partis, même parmi ceux favorables à la présidence du général Abdelfattah Sissi.

Des appels à l’amendement de cette loi se font de plus en plus entendre. Selon le Conseil national des droits de l’homme (CNHR) égyptien, sa modification ne saurait tarder.

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