Une enquête récente réalisée par l’Office national des statistiques (ONS) met en lumière une tendance significative sur le marché de l’emploi entre mai 2019 et octobre 2024. Selon les données, le secteur public s’est avéré être un contributeur majeur à la création d’emplois, surpassant le secteur privé par une large marge.
En effet, les emplois dans le secteur public a progressé de 406 000 nouveaux postes, portant le nombre total d’emplois dans ce secteur à 4 673 000, contre 4 267 000 en mai 2019. En comparaison, le secteur privé a créé 369 000 postes, augmentant ainsi son total d’emplois à 7 382 000, par rapport à 7 014 000 emplois cinq ans plus tôt.
Cette situation soulève plusieurs questions quant aux politiques adoptées par les pouvoirs publics depuis décembre 2019. La stratégie visant à favoriser le secteur public s’accompagne d’une méfiance croissante envers le secteur privé, une tendance qui semble se consolider au fil du temps. Dans le domaine de la construction, par exemple, les grands projets sont quasiment tous confiés à des entreprises publiques. L’implication des entreprises privées dans ce secteur est devenue l’exception, ce qui soulève des inquiétudes sur la capacité d’innovation et d’efficacité que pourrait apporter le secteur privé.
De plus, la situation dans le commerce extérieur rejoint cette même logique. De nombreuses compagnies privées spécialisées dans l’importation de biens et services disparaissent progressivement, poussées à l’écart par les nouvelles réglementations imposées par l’État aux importateurs.
Ces règles semblent vouloir limiter l’accès des opérateurs privés à certains produits essentiels, tels que le blé, l’orge, les huiles moteurs, et divers légumes secs. Cette approche restrictive soulève des interrogations sur l’impact à long terme sur la création d’emploi par le secteur privé.
Ces chiffres traduisent également une réalité préoccupante : au total, les deux secteurs – public et privé – ont généré 775 000 emplois au cours des cinq dernières années. Ce chiffre, bien qu’apparaissant positif à première vue, témoigne aussi de la persistance du chômage et des limites des politiques de création d’emplois mises en œuvre au fil des ans. Alors que le nombre d’emplois continue d’augmenter, la capacité des mesures actuelles à réduire le taux de chômage semble faire défaut, avec de nombreuses personnes encore à la recherche d’opportunités stables.
L’évolution récente des emplois au sein des secteurs public et privé soulève des enjeux complexes qui méritent une attention particulière.
L’orientation vers un renforcement du secteur public, couplée à un certain rejet des initiatives privées, pourrait à court terme restreindre la dynamique économique nécessaire à un développement durable. À l’heure, il est fondamental d’adopter une approche équilibrée qui permette à la fois la création d’emplois et l’épanouissement des initiatives privées.