C’est une situation surréaliste que vivent les consommateurs algériens. Désormais, l’achat de poulets revient moins cher que celui de la sardine. Un fait inimaginable il y a quelques années encore. Alors que les prix de la volaille ne cessent de baisser, ceux du petit poisson bleu restent à des niveaux très élevés, même en pleine saison estivale.
Le poulet à son plus bas niveau, la sardine à son plus haut
Actuellement, le poulet vivant se négocie sur le marché du détail entre 250 et 270 DA le kilogramme. Un poulet de 2 kg coûte ainsi entre 500 et 540 DA. Par conséquent, deux poulets, pesant chacun 2 kg, reviennent à un total d’environ 1 100 DA. C’est une aubaine pour les ménages, qui peuvent se procurer une quantité importante de viande à un prix très abordable.
En parallèle, le sort de la sardine est bien différent. Le kilogramme de ce poisson si populaire affiche un prix qui frôle les 1 200 DA ces derniers jours. Ce tarif exorbitant a de quoi surprendre, sachant que ce poisson est généralement très accessible en été.
Un scénario inédit pour les consommateurs algériens
La comparaison est frappante. Avec le prix d’un seul kilogramme de bonne sardine, un consommateur algérien peut aujourd’hui s’offrir deux poulets de 2 kg chacun. Il peut même économiser une centaine de dinars ! Ce revirement de situation est le reflet de deux dynamiques de marché opposées.
D’un côté, le marché du poulet est confronté à un effondrement des prix. La surabondance de l’offre et d’autres facteurs économiques ont entraîné une chute libre des tarifs. De l’autre, le marché de la sardine est en pleine flambée. Les causes sont multiples : faible production, difficultés de pêche, et une demande qui reste forte malgré les prix élevés.
Cette flambée des prix de la sardine est particulièrement alarmante. Elle s’approche dangereusement de celle de la viande rouge locale. Une situation qui pousse de nombreux Algériens à revoir leurs habitudes de consommation. Le poulet, autrefois un second choix pour certains, est devenu la star des tables algériennes.
En conclusion, ces variations extrêmes des prix illustrent la volatilité du marché alimentaire en Algérie. Les ménages s’adaptent, cherchant les meilleures options pour équilibrer leur budget. Aujourd’hui, il est clair que le poulet l’emporte sur la sardine dans l’esprit des consommateurs algériens.