Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a présidé, lundi, une réunion de coordination consacrée à l’examen du projet de lancement des instances nationales chargées de l’importation et de l’exportation devant être installées et activées « dans un délai d’un mois » tel que prévu lors de la dernière réunion du Conseil des ministres.
En attendant cette installation, d’aucuns s’interrogent sur la partie habilitée à délivrer les licences d’importation. « C’est le ministère du Commerce extérieur qui délivre les licences d’importation » explique Smail Lalmas, président de l’association « Algerie Conseils Export », lequel ne voit de changement « que le nom des institutions » de régulation de l’activité import-export.
D’après un communiqué du département de Rezig, la réunion qui s’est tenue lundi a vu la participation de « représentants des secteurs ministériels, instances et établissements concernés, ainsi que de représentants du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) ». « Cette réunion élargie de coordination a permis de passer en revue et d’examiner les volets organisationnels et techniques liés au projet de lancement de l’instance algérienne de l’importation et de l’instance algérienne de l’exportation », selon le texte.
Lors du dernier Conseil des ministres, Tebboune avait toutefois assuré que l’Instance algérienne de l’importation est placée sous la tutelle du Premier ministre. Pourquoi dès lors confier au ministre du Commerce extérieur la coordination de la création de cette instance ? Un imbroglio qui ne lève pas le voile sur la partie à qui échoit le rôle de délivrer les licences durant cette période. « Il n’y a rien de nouveau en définitive », tranche Smail Lalmas.
Pour lui, seuls le retour à la planification et la création d’un ministère de l’Économie sont à même de remettre l’économie sur les rails. « Il est nécessaire de créer un ministère de l’Économie et de planification, car on ne sait plus qui gère l’économie dans ce pays » soutien-t-il.