Les escroqueries en ligne connaissent une recrudescence inquiétante en Algérie, ciblant des centaines de citoyens chaque jour. Des attaques menées généralement par téléphone ou via les réseaux sociaux.
Algérie Poste a mis en garde, samedi 15 novembre, contre des campagnes frauduleuses usurpant son identité sur les réseaux sociaux. Des pages créées de toutes pièces exploitent le logo et le nom d’Algérie Poste pour lancer de faux concours ou tombolas dans le seul but de soutirer des données personnelles sensibles, en particulier celles liées aux cartes bancaires Edahabia et aux comptes courants postaux.
Dans la même veine, Fiat Algérie a alerté, ce dimanche, sa clientèle sur des tentatives d’escroquerie ciblées. Des individus malveillants se font passer pour des représentants commerciaux de la marque, contactent les clients par téléphone et les poussent à communiquer leurs coordonnées bancaires, avec la promesse fallacieuse d’une livraison accélérée de leur véhicule.
Fiat Algérie rappelle que ses agents n’ont jamais recours à de telles pratiques et recommande de ne jamais transmettre d’informations personnelles par téléphone ou via des canaux non officiels.
Une problématique plus large
Cette double alerte met en lumière une problématique plus large. L’accès à Internet se généralise rapidement avec plus de 33 millions d’usagers et une utilisation massivement tournée vers les réseaux sociaux et le commerce en ligne. Cependant, cette démocratisation s’accompagne souvent d’une méconnaissance des règles de sécurité élémentaires. Beaucoup d’utilisateurs cliquent sur des liens non identifiés et partagent sans vigilance des informations personnelles. Le mode est classique : ils sont attirés par des offres alléchantes ou poussés par des pratiques de phishing sophistiquées. Cela crée un terrain fertile pour les escroqueries numériques.
Selon les services de la DGSN, les cas d’escroqueries numériques ont augmenté de 113% en deux ans, avec plus de 13 millions de tentatives de phishing bloquées en 2024. Ces chiffres illustrent la multiplication des attaques visant à dérober des données personnelles, dont celles des cartes bancaires.
Face à cette situation, les bonnes pratiques consistent à toujours vérifier l’authenticité des interlocuteurs, à ne jamais fournir ses données bancaires dans des échanges non sécurisés et à privilégier les canaux officiels des entreprises pour toute transaction ou demande.





