Après une longue attente et un effet rétroviseur provoqué par le ministère de la santé fin septembre dernier, le secteur des télécommunications s’apprête à franchir un nouveau cap technologique. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a présidé, lundi 13 octobre, sur l’adoption prochaine de la technologie des cartes sim virtuelles (e-SIM) par les opérateurs de téléphonie mobile.
La réunion, tenue au siège de son ministère, a rassemblé, selon un communiqué de la tutelle, l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques, les représentants des opérateurs de téléphonie mobile et ceux de l’Agence nationale des fréquences. Elle a été consacrée à l’intégration prochaine de la carte électronique eSIM dans les offres commerciales.
Présentée comme une « avancée majeure », la technologie eSIM permet d’activer plusieurs lignes sur un seul appareil sans recourir à une carte physique. Selon le ministère, son adoption contribuera à simplifier les démarches, réduire les importations de cartes SIM et renforcer la sécurité numérique. Elle s’inscrit dans la feuille de route du gouvernement pour accélérer la transition numérique et préparer le lancement du réseau 5G.
Derrière ce discours moderniste, approche habituelle du ministre Sid Ali Zerrouki, plusieurs interrogations persistent. Si l’objectif affiché est de généraliser l’usage de l’eSIM, sa mise en œuvre réelle dépendra de la capacité des opérateurs à offrir une connectivité fluide, compatible avec les smartphones récents, mais aussi accessible aux utilisateurs à faible et moyens revenus.
Selon le même communiqué, le ministre a insisté sur la nécessité d’une coordination étroite entre opérateurs et régulateur, notamment pour partager les infrastructures disponibles dans le pays et harmoniser les normes techniques. Une orientation logique dans un marché où la duplication des investissements et la lenteur du déploiement des réseaux continuent de freiner la compétitivité.
Pour le ministère de la Poste et des Télécommunications, cette coordination anticipée avec les opérateurs et l’Autorité de régulation vise à harmoniser les standards techniques, assurer la compatibilité des réseaux et préparer les infrastructures nécessaires à l’accueil d’un service 5G stable, sécurisé et interopérable.