Selon les chiffres officiels de la Delegación du gouvernement espagnol cité par des médias espagnols, 5 681 migrants sont arrivés aux îles Baléares entre janvier et septembre 2025 à bord de 307 embarcations parties des côtes algériennes. Ce chiffre représente une hausse de 74,3 % par rapport à la même période en 2024, confirmant l’intensification spectaculaire de la route maritime entre l’Algérie et l’archipel espagnol.
Une route algérienne, mais pas exclusivement algérienne
Les migrants arrivés par cette route ne sont pas tous de nationalité algérienne. Les autorités espagnoles signalent la présence croissante de subsahariens, et même de ressortissants asiatiques, embarqués depuis les côtes algériennes. Cette diversité souligne le rôle de l’Algérie comme plateforme de transit migratoire, en plus d’être un pays de départ.
Mineurs non accompagnés : une pression silencieuse
Parmi les arrivants, les mineurs non accompagnés sont de plus en plus nombreux. En 2024, 368 mineurs ont été recensés dans les Baléares, soit une hausse de plus de 100 % par rapport à 2023. Les médias espagnols, dont La Vanguardia, indiquent que la majorité de ces mineurs sont partis d’Algérie, sans préciser leur nationalité. On peut estimer que plus de 200 mineurs ayant transité par les côtes algériennes ont été pris en charge dans l’archipel en 2024.
Face à cette pression migratoire, le gouvernement des Baléares a demandé un soutien accru à Madrid, dénonçant une sous-estimation de la route algérienne dans les politiques migratoires nationales. Plusieurs centres d’accueil ont été ouverts en urgence, et les autorités locales alertent sur une saturation imminente.