Le président Abdelmadjid Tebboune a commenté ce vendredi 18 juillet la récente décision du président américain Donald Trump d’imposer une taxe de 30 % sur les exportations algériennes vers les États-Unis. Une mesure que le chef de l’État a accueillie avec calme.
« C’est une décision souveraine. Les États sont souverains pour fixer leurs taxes douanières », a-t-il déclaré. Avant de relativiser l’impact de la mesure : « Nos exportations vers ce pays ne représentent que 0,5 % de notre commerce extérieur. » Pour lui, il n’y a donc pas lieu de réagir de manière disproportionnée.
Un ajustement attendu des entreprises
Tebboune a illustré la nature des échanges commerciaux actuels entre Alger et Washington. « En dehors d’un peu de brut que l’on exporte pour couper le brut américain trop lourd, il y a eu du rond à béton ces dernières années », a-t-il expliqué.
Concernant la taxe elle-même, il a un peu ironisé : « Si cela coûtait 100, alors maintenant avec cette taxe ils achèteront à 130. C’est comme une TVA en plus. »
Selon le président, ce sont, en creux, donc les entreprises exportatrices vers les États-Unis qui devront s’adapter à cette nouvelle donne. « il faudra revoir la compétitivité ou réorienter les flux. » a-t-il suggéré sans préciser les secteurs. En clair, la taxe n’affecte pas significativement la balance commerciale algérienne, et ne justifie pas une réaction étatique.
Washington, un partenaire stratégique
Au-delà du sujet économique, Tebboune a insisté sur la solidité des liens entre l’Algérie et les États-Unis. « C’est un pays ami, avant même notre indépendance », a-t-il déclaré. Il a cité des intérêts communs dans plusieurs secteurs, ainsi qu’une coopération sécuritaire en expansion.
« J’ai reçu trois fois le général qui conduit l’Africom », a-t-il précisé,ajoutant « nous avons des accords militaires » avec les États-Unis, illustrant la régularité du dialogue stratégique entre les deux pays.
Cette tonalité conciliante tranche avec les tensions que la taxe de Trump aurait pu provoquer. Elle reflète la volonté d’Alger de préserver ses relations bilatérales tout en gardant une posture de souveraineté commerciale.