L’annonce par le Ministère de l’Enseignement Supérieur du financement de 96 projets d’entrepreneuriat étudiant entre le 26 octobre et le 6 novembre 2025 est un signal économique fort et une reconnaissance de l’excellence de la jeunesse algérienne. Ces dernières années, l’étudiant algérien, grâce à son initiative et à sa volonté, s’est distingué dans de multiples domaines, avec des cas de réussite concrets qui ne cessent de faire parler d’eux. Face à cette « génération entreprenante », l’État double ses efforts pour répondre à la demande de ces jeunes porteurs de projets innovants, dont certains, lancés il y a deux ans, affichent déjà des chiffres de croissance importants et commencent à recruter.
Le saut qualitatif de l’université Algérienne
Ces projets, répartis sur plusieurs universités du pays (Sétif, Oran, Béchar, Annaba, Alger, Tlemcen, Batna, etc.), concernent divers secteurs : industrie, agriculture, services, santé, bâtiment, travaux publics, sport, tourisme, pharmacie, télécommunications et professions libérales.
Cette opération s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer le rôle économique des universités. Le ministère a déjà lancé 84 maisons de l’entrepreneuriat, instauré le statut et le diplôme de l’étudiant-entrepreneur, et mis en ligne le portail « Moukawil.dz » pour accompagner les porteurs de projets.
L’Agence nationale de soutien et de développement de l’entrepreneuriat (NESDA) propose un financement structuré en trois modèles, dont un prêt sans intérêts pouvant atteindre un milliard de centimes (10 millions de dinars). La commission nationale suit actuellement 730 projets en cours d’étude.
Un cadre de soutien à renforcer
Malgré cette avancée spectaculaire et l’engagement de l’État à financer ces 96 projets, une réalité implacable demeure : le nombre de bénéficiaires est dérisoire par rapport au volume total des initiatives.
Si les universités de Sétif, Oran, Alger et les 20 autres mentionnées sont à l’honneur, des centaines de jeunes Algériens, qui ont choisi de rester au pays pour y construire leur avenir et lancer des entreprises, se retrouvent sans l’aide de l’État et doivent s’activer avec leurs propres moyens. Ces initiatives, qui n’ont pas reçu le label ou l’appui officiel, sont pourtant des pépites d’innovation qui méritent d’être sauvées.





