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Internationale

Maroc: Le FMI explique le contenu de l’accord biennal de 3,47 milliards de dollars

Par Maghreb Émergent 10 août 2016

Le FMI a approuvé un accord biennal d’un montant de 3,47 milliards de dollars avec le Maroc, afin d’aider le pays à poursuivre ses réformes économiques et à renforcer davantage ses perspectives de croissance.

 

L’accord a été conclu au titre de la ligne de précaution et de liquidité du FMI, qui offre une assurance contre les chocs exogènes dans une conjoncture d’incertitude grandissante à l’échelle mondiale. Cet accord aidera les autorités à poursuivre les réformes destinées à promouvoir une croissance inclusive, notamment en luttant contre le chômage élevé chez les jeunes (environ 21 % en 2015), en corrigeant la faible participation des femmes à la population active et en renforçant la compétitivité, dans une conjoncture extérieure qui reste défavorable.

Une assurance contre l’instabilité mondiale

S’appuyant sur les deux précédents accords au titre de la ligne de précaution et de liquidité approuvés en 2012 et en 2014, le Maroc a mis en œuvre des réformes délicates, telles que la modernisation du cadre budgétaire, la réforme des subventions énergétiques, le renforcement du secteur financier intérieur et, plus récemment, la réforme des retraites de la fonction publique.
Ces initiatives et la conjoncture extérieure plus favorable de ces dernières années ont contribué à une nette réduction des déséquilibres intérieurs et extérieurs. Cependant, le Maroc n’est toujours pas à l’abri de chocs exogènes qui risqueraient de remettre en question certains des acquis récents. Parmi ces chocs on citera : le ralentissement de la zone euro, la volatilité grandissante des marchés financiers et les phénomènes de contagion régionaux, tels que les risques géopolitiques pouvant réduire l’activité touristique et aggraver la volatilité des cours du pétrole. Le nouvel accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité peut donc aider les autorités dans les efforts qu’elles déploient pour renforcer la stabilité macroéconomique et la résilience économique, dans l’éventualité où ces chocs exogènes se matérialiseraient.

De solide progrès sur le front des réformes

Grâce aux vigoureuses politiques et réformes nationales et à l’évolution favorables des cours du pétrole, et malgré la faible croissance de la zone euro avec laquelle il entretient d’étroites relations économiques, le Maroc a réussi à faire avancer son économie.
Les autorités ont mené à bien plusieurs réformes fondamentales :
Libéralisation des prix des carburants.
Expansion des programmes sociaux visant les groupes les plus vulnérables.
Adoption d’une nouvelle loi organique relative à la loi de finances et d’une nouvelle loi bancaire qui renforceront considérablement le cadre budgétaire et la politique de secteur financier.
Les autorités s’emploient en outre à réformer les retraites de la fonction publique et à parachever la nouvelle loi sur la banque centrale qui vise à renforcer l’indépendance et la transparence de cette dernière. De manière plus générale, les autorités ont réalisé d’importantes réformes pour diversifier davantage l’économie. Ces efforts portent désormais leurs fruits ainsi que le montre l’émergence rapide de secteurs nouveaux à forte valeur ajoutée (automobile, aéronautique et électronique) qui permettent de dégager des recettes d’exportation supérieures à celles des activités traditionnelles telles que l’agriculture ou les phosphates. Le pays a en outre poursuivi le développement de son secteur touristique.

Accroître le potentiel économique

S’appuyant sur ces progrès récents, le Maroc peut prendre d’autres initiatives pour doper la croissance potentielle et la rendre plus inclusive :
Promotion d’une croissance impulsée par le secteur privé, en encourageant la petite et moyenne entreprise, en facilitant l’accès au crédit, en assurant une concurrence saine et en consolidant la gouvernance et la transparence.
Assouplissement des taux de change pour contribuer à absorber les chocs exogènes et à préserver la compétitivité des entreprises nationales sur les marchés mondiaux.
Poursuivre la mise en valeur du capital humain et accroître les investissements dans ce domaine. Ce travail passe par une plus grande efficience des dépenses publiques d’éducation et une réduction des déficits d’aptitudes grâce à une amélioration de la formation, du recrutement, du déploiement et de l’évaluation des enseignants.
Mise en œuvre de réformes et de politiques actives du marché du travail pour lutter contre le niveau élevé du chômage chez les jeunes et la faible participation des femmes à la vie active.

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