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Hydrocarbures

Gaz : L’Italie ne compte pas reconduire ses contrats à long terme avec l’Algérie qui expireront en 2019

Par Yazid Ferhat 8 avril 2017

L’Algérie aura du mal à reconduire un contrat à long terme de son gaz avec l’Italie. Les récentes déclarations du ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, ont été claires là-dessus. L’Italie veut absolument se mettre à l’abri de « mauvaises surprises ».

 

Évoquant l’importance du projet du gazoduc Transadriatique (TAP) visant l’acheminement du gaz naturel azerbaïdjanais vers l’Europe revêt une importance stratégique pour l’Italie et la construction du gazoduc se poursuivra, a déclaré Carlo Calenda, ministre italien du Développement économique.

« Le choix du gazoduc TAP aura un effet positif pour la sécurité de l’approvisionnement, la diversification des sources de gaz, la croissance du nombre de fournisseurs qui sont en concurrence dans les marchés italien et européen et notamment le prix », a précisé le ministre, selon la presse azerbaïdjanaise.

Ce dernier a surtout souligné l’importance de la diversification des sources et des itinéraires que doit assurer l’Italie pour se mettre à l’abri de tout « contretemps ».

« A présent, l’Italie importe 45 % du gaz russe. Les autres grands fournisseurs sont l’Algérie et la Libye ». Ces dernières, estiment les italiens, restent « des régions instables.

Les accords à long terme avec l’Algérie expireront en 2019, a rappelé le ministre italien. Après cette date, « l’Italie aurait un déficit de 14 milliards m3 de gaz. De ce point de vue, TAP est un projet crucial », a-t-il encore expliqué.

Selon l’Agence Agenzia Nova, cette même optique a été reprise par Gilberto Dilores, directeur général de la sécurité de l’approvisionnement et l’infrastructure énergétique du ministère du Développement économique.

Pour lui, il est plus que crucial de diversifier les sources d’approvisionnement pour l’Italie pour ne pas se retrouver dans des situations.

Le ministre Algérien de l’Energie a, pour sa part, révélé sur une chaîne de télévision privée que l’Algérie comptait valoriser son gaz localement. Pour lui les déclarations du ministre italien relèvent d’un « problème italo-italien ».

En tout état de cause, les pays importateurs de gaz vont de plus en plus sur le marché spot et abandonnent les contrats à long terme.

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