Malgré la mise en garde du ministère de l’Éducation contre les syndicats grévistes, l’intersyndicale du secteur de l’éducation reste déterminée à poursuivre son mouvement de contestation.
Les enseignants, en colère contre le nouveau statut particulier et le régime indemnitaire, exigent des réformes en profondeur et le respect de leurs revendications.
Ce mardi 18 février 2025, des rassemblements de protestation ont été organisés dans plusieurs wilayas, notamment à Tizi-Ouzou, Oran, Constantine et Laghouat. Selon des images largement diffusées sur les réseaux sociaux, la manifestation à Tizi-Ouzou a connu une forte présence des forces de l’ordre. Malgré cette pression, les enseignants ont pu défiler et scander leurs revendications. Cependant, plusieurs syndicalistes ont été arrêtés lors des rassemblements de Tizi-Ouzou et d’Oran, selon des lanceurs d’alerte.
Les syndicats autonomes, initiateurs de la grève cyclique de deux jours par semaine entamée le 11 février, affichent une détermination sans faille. Le mouvement est mené par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil des enseignants des lycées algériens (CELA) et l’Organisation algérienne des enseignants de l’éducation (Madjal).
Face à cette mobilisation, le ministère de l’Éducation a officiellement notifié ces syndicats de leur « non-représentativité », en application d’une décision du ministère du Travail.
Les enseignants demandent une refonte du statut particulier et du régime indemnitaire du secteur, avec une application rétroactive des nouvelles mesures à partir de janvier 2024. Ils réclament également une revalorisation des primes et indemnité pour améliorer leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat.