Alors que le secteur de la santé a finalement renoncé à la grève annoncée pour les 17 et 18 février courant, le secteur de l’éducation maintient son mouvement de protestation, avec des actions de grève et des rassemblements prévus.
En effet, le secteur de la santé, qui devait observer une grève nationale pour dénoncer les nouveaux statuts particuliers publiés récemment au Journal officiel, les 17 et 18 février 2025, a annulé son mouvement après des réunions de conciliation avec le ministère de la Santé. Cinq syndicats avaient initialement appelé à la mobilisation, notamment le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et le Syndicat national des biologistes en santé publique (SABSP). Ceux-ci avaient exprimé leur mécontentement face à des textes jugés inadaptés aux réalités du terrain et réclamaient une révision profonde des statuts et du régime indemnitaire.
Suite à l’engagement du ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, de mettre en place une commission pour examiner ces revendications, quatre syndicats ont décidé d’annuler leur mouvement. Seul le Syndicat indépendant des assistants médicaux en anesthésie et réanimation (AMAARSP) n’a pas encore pris position officiellement.
Les professionnels de la santé avaient également exigé la reconnaissance des années de service durant la pandémie de Covid-19, ainsi que le versement des six tranches restantes de la prime exceptionnelle Covid-19. Ils continuent de plaider pour la sortie du secteur de la santé du cadre de la fonction publique afin d’obtenir de meilleures conditions de travail et une reconnaissance à la hauteur de leurs sacrifices.
Malgré l’annulation de la grève dans le secteur de la santé, la vigilance reste de mise et les syndicats promettent de suivre de près l’évolution des discussions avec le ministère.
La mobilisation demeure pour les travailleurs de l’éducation
Quant au secteur de l’éducation, la mobilisation reste intacte, avec la possibilité d’un durcissement du mouvement si leurs revendications ne trouvent pas d’écho auprès des autorités.
Le Conseil National Autonome du Personnel Enseignant du Secondaire et Technique de l’Education (CNAPESTE) a appelé à une grève générale aux mêmes dates, avec des rassemblements devant les directions de l’éducation des wilayas de Tizi-Ouzou, Oran, Constantine et Laghouat le 18 février. Parallèlement, le bureau de Tizi-Ouzou du Syndicat National des Travailleurs de l’Education (SNTE) a opté pour une grève de trois jours, du 17 au 19 février, avec une manifestation prévue le 19 devant la direction de l’éducation locale.
Ce mouvement s’inscrit dans une mobilisation plus large, initiée par quatre syndicats, qui avaient déjà entamé une grève de deux jours par semaine depuis le 11 février. Les enseignants revendiquent une refonte des statuts particuliers et du régime indemnitaire du secteur, avec une application rétroactive des mesures à partir de janvier 2024, ainsi qu’une revalorisation des primes et indemnités.