Le conflit entre les travailleurs du transport ferroviaire et l’administration de la SNTF vire au chaos. Ce mercredi matin, les voyageurs se sont réveillés, dans plusieurs régions du pays, face à une paralysie totale des trains.
Une grève nationale inopinée a été déclarée par la Fédération nationale des travailleurs du transport ferroviaire (FNTF), syndicat affilié à la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Lancé sans préavis, ce mouvement a provoqué l’arrêt complet de la circulation dès l’aube, suivi d’un service minimum au milieu de la journée. Des milliers de voyageurs se sont retrouvés bloqués dans les gares, désemparés.
Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, un cheminot gréviste reconnaît ouvertement que le syndicat n’a pas prévenu le public, invoquant l’urgence de la situation pour justifier cette absence de préavis.
Les travailleurs expliquent leur mobilisation par un conflit ouvert avec la direction de la SNTF. Les critiques visent particulièrement le PDG Adj Bouaoum, à la tête du groupe depuis décembre 2022, accusé « d’exercer des pressions sur l’activité syndicale. »
De son côté, la direction n’a toujours pas réagi officiellement. Aucun communiqué n’a été publié pour expliquer les causes du bras de fer ou annoncer des mesures de sortie de crise. Quelques trains ont timidement repris du service sur certaines lignes périphériques de la capitale en fin de matinée, mais l’incertitude plane sur l’ensemble du réseau.





