L’allocation Hadj de 1 000 euros, annoncée en grande pompe par le président de la République en décembre 2024, n’a pas été appliquée cette année pour les pèlerins algériens. Une déception amère pour des milliers de futurs hadjis, qui espéraient avoir plus de devises pas chères durant le pèlerinage.
Selon un futur hadj, les Algériens partis accomplir le Hadj cette année ont eu droit à une allocation de 1 000 riyals saoudiens, soit à peine moins de 250 euros. Ce montant dérisoire contraste fortement avec la promesse présidentielle, soulevant de sérieuses interrogations sur la volonté réelle du gouvernement d’honorer ses engagements.
Coût des allocations
La non-application de l’allocation de 1 000 euros, décidée par le chef de l’État il y a plus de cinq mois, jette une ombre sur la crédibilité des annonces officielles. Il en va de même pour le nouveau montant de l’allocation touristique, fixée à 750 euros par an et par personne adulte, qui n’a pas non plus été mise en œuvre.
Pourquoi ce blocage ? La baisse des prix du pétrole ces dernières semaines pourrait être à l’origine de ce retard. Les hautes autorités du pays ne souhaitent probablement pas toucher aux réserves de change pour financer ces augmentations. Selon les observateurs, une telle mesure pourrait coûter jusqu’à 4 milliards d’euros par an. Un montant considérable, difficile à mobiliser dans le contexte économique actuel.
Un silence officiel incompréhensible
Face à cette situation, le silence officiel est assourdissant. Aucune explication claire n’a été fournie aux citoyens concernant le report de ces allocations. Cette opacité alimente la frustration et le sentiment de non-respect des engagements.
En fin de compte, la promesse d’une allocation Hadj plus généreuse reste lettre sans suite pour les pèlerins de cette année. La situation met en lumière les défis économiques auxquels le pays est confronté, et la prudence du gouvernement en matière de dépenses de devises. Reste à savoir si ces allocations verront le jour dans un avenir proche.