La harga a encore fait des victimes. Trente-quatre Algériens sont portés disparus en Méditerranée après le naufrage présumé de deux embarcations parties d’Alger. La première, avec 24 personnes à bord, avait quitté Aïn Taya le 14 septembre. La seconde, qui transportait 11 passagers, est partie d’Aïn Benian dimanche dernier. Après plusieurs jours de recherches, les secours espagnols ont arrêté leurs opérations, laissant les familles sans nouvelles.
L’information a été diffusée par l’activiste espagnol Francisco José Clemente Martín. Sa page Facebook, suivie par plus de 350 000 personnes, est devenue une source de référence pour de nombreuses familles algériennes en quête d’informations sur leurs proches.
Malgré ces drames, les départs se poursuivent. Plus de 400 Algériens ont débarqué en Espagne en dix jours, malgré une météo défavorable. Les départs se font depuis les mêmes zones : Boumerdès, Aïn Taya, Aïn Témouchent et Mostaganem. Les passeurs ajustent les traversées selon l’état de la mer.
Depuis le début du mois, une hausse des arrivées
Depuis début septembre, plus de 500 personnes ont atteint les côtes espagnoles. En août déjà, l’Espagne avait signalé des arrivées massives : 300 personnes en une seule journée aux Baléares, suivies de 260 le lendemain, puis d’autres groupes de plusieurs dizaines de migrants. Ces arrivées, en pleine saison touristique, avaient mis sous pression les autorités locales.
Les familles, elles, se tournent vers les réseaux sociaux pour obtenir des informations, faute de relais officiels. La page de Francisco José Clemente Martin reste l’un des rares espaces où circulent des nouvelles sur les départs, les sauvetages et les disparitions.
Les chiffres laissent craindre une année 2025 record pour les départs depuis l’Algérie. La Méditerranée occidentale reste l’une des routes les plus utilisées et les plus dangereuses. Malgré les risques et les contrôles, de nombreux jeunes Algériens tentent encore la traversée.