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HSBC Algérie épargnée par la suppression de près de 25000 emplois du Groupe

Par Yazid Ferhat
10 juin 2015
La banque britannique est au coeur d'un gros scandale d'évasion fiscale

 

 

Le géant bancaire britannique annonce la suppression de 10% ses effectifs et la cession de ses activités en Turquie et au Brésil et se focalise sur l’Asie dans le cadre Plan de restructuration.

 

 

 

Baisse de rentabilité et scandales financiers répétés amènent HSBC, plus grosse banque de l’Union européenne, à se séparer de 50 000 de ses employés. C’est ce qu’a annoncé, hier, Stuart Gulliver, le directeur général de HSBC. Le plan de restructuration prévoit, d’ici 2017, la suppression de 22 000 à 25 000 emplois dans le monde– soit 10% des effectifs qui s’élèvent à 266 000 employés à travers le monde – ainsi que la cession des activités de l’établissement au Brésil et en Turquie, deux pays qui concentrent 25 000 postes. Les effectifs du groupe bancaire seraient alors réduits de 20 %. Il s’agit de la deuxième opération de réduction des effectifs. Entre 2011 et 2013, HSBC s’était déjà séparée de 50 000 employés et de soixante-dix filiales entre 2011 et 2013. Le Royaume-Uni risque d’être très touché par ce plan de réduction des coûts puisque le chiffre de 8 000 suppressions d’emploi a été avancé. De plus, la direction a affirmé qu’elle ne souhaitait pas conserver le siège de Londres. La structure de HSBC en Algérie n’est pas concernée par ces changements, selon un responsable de HSBC Moyen Orient contacté par Maghreb Emergent.

Une restructuration attendue

Parmi les autres mesures de réduction des coûts, on compte également l’accélération de la dématérialisation des transactions et la baisse de l’objectif de rendement des fonds propres du groupe, qui passerait à « plus de 10% » pour 2017 (au lieu de 12-15% pour 2016).

Ce plan de restructuration était attendu, notamment suite à l’amende de 38 millions d’euros dont la banque a dû s’acquitter auprès de la justice suisse en contrepartie de la fin de l’enquête « SwissLeaks ». Cette affaire récent a fortement ébranlé HSBC, révélant l’implication du groupe dans la mise en place d’un dispositif majeur de fraude fiscale. Mais auparavant, HSBC avait déjà été condamné aux Etats-Unis  pour le blanchiment de l’argent  de ses filiales d’Amérique du sud issu des cartels des produits stupéfiants. L’établissement a également été impliqué dans le scandale de la manipulation du taux de change au Royaume-Uni fin 2013. Ces affaires ne sont pas étrangères à la faiblesse de sa banque d’investissement qui ne s’est pas mise au diapason de la culture de la régulation.

 

« Pivoter » en Asie

A son démarrage en 2007, HSBC avait pourtant été épargnée par la crise des subprimes, à la faveur du dynamisme de ses activités en Asie. Toujours bénéficiaire, elle n’avait pas eu besoin de l’argent public. HSBC subit également les contrecoups de ses nombreuses acquisitions entre 1998 à 2007, qui n’auraient pas été maîtrisées. Le groupe a, en effet, acheté plusieurs banques en Turquie, au Mexique, en Amérique du sud, en Suisse ou encore en France, qui s’avèrent peu rentables.

Les activités du groupe implantées en Asie, berceau historique du groupe sont préservées et même renforcées.  Initialement, HSBC était un conglomérat bancaire, qui a vu le jour à Hong Kong en 1895, en vue du financement de l’opium. Par cette stratégie de « retour vers le futur », le groupe vise à réduire ses coûts à hauteur de 4,4 milliards d’euros par d’ici 2017. Compte tenu du taux de croissance qui excède les 4%, HSBC veut s’approprier « des opportunités de croissance future » dans cette banque. L’Asie génère déjà 78% des bénéfices du groupe. Le groupe bancaire veut surtout se concentrer sur le sud de la Chine, dans les régions de Canton et Shenzhen, qui rassemblent plus de 45 millions d’habitants. Il s’investira également davantage dans les pays de l’Asean.

Ces mesures draconiennes qui évoquent les restructurations et les délocalisations du secteur industriel, et qui font écho à celles de la Deutsche Bank, sont toutefois jugées modestes par certains. Ainsi, un membre du cabinet d’analyse financière Bernstein explique au Financial Times que « ce n’est pas le grand chamboulement que certains investisseurs attendaient ».

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