L’Algérie a pris part, mercredi 12 novembre, à Berlin, à une rencontre internationale consacrée à l’avancement des projets Algeria to Europe Hydrogen Alliance (ALTEH2A) et du corridor sud de l’hydrogène, SoutH2 Corridor. L’événement, organisé en Allemagne, a réuni des représentants de haut niveau d’Algérie, d’Allemagne, d’Italie et d’Autriche pour évaluer l’état d’avancement de cette coopération énergétique.
La délégation algérienne, conduite par le PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, et le Secrétaire général du ministère des Hydrocarbures et des Mines, comprenait des représentants de Sonatrach et de Sonelgaz. Ces échanges ont permis de passer en revue les progrès des deux projets, considérés comme des leviers majeurs dans la future filière euro-africaine de l’hydrogène vert.
Deux projets structurants fondés sur les atouts algériens
L’initiative ALTEH2A s’appuie sur le potentiel considérable de l’Algérie en énergies renouvelables — solaire et éolienne — afin de produire et d’exporter de l’hydrogène vert vers l’Europe à travers le SoutH2 Corridor. Ce dernier, mis en œuvre par un consortium regroupant Sonatrach et Sonelgaz (Algérie), VNG (Allemagne), SNAM et SEA Corridor (Italie), ainsi que Verbund Green Hydrogen (Autriche), a été reconnu par la Commission européenne comme projet d’intérêt commun, soulignant son importance géostratégique pour les infrastructures énergétiques transfrontalières.
Les bases de ce partenariat ont été posées par un protocole d’accord signé en octobre 2024, suivi en janvier 2025 d’une déclaration politique conjointe des gouvernements d’Algérie, de Tunisie, d’Italie, d’Autriche et d’Allemagne. Ce cadre consolide la vision commune d’un partenariat énergétique durable et intégré à long terme.
Dans un message transmis au nom du ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, le Secrétaire général du ministère a réaffirmé la volonté de l’Algérie de devenir un acteur clé de la transition énergétique régionale. Il a insisté sur le rôle central de l’hydrogène vert dans la stratégie nationale, qualifiée de pilier essentiel du développement durable du pays.
Une stratégie énergétique en trois phases
L’Algérie prépare actuellement la mise en service d’une station semi-industrielle de production d’hydrogène vert d’une capacité de 50 MW à Arzew, avec le soutien financier du gouvernement allemand et de l’Union européenne. Ce projet s’inscrit dans une feuille de route nationale en trois étapes, visant la création d’une économie de l’hydrogène à grande échelle.
Pour le PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, cette rencontre marque « une étape essentielle dans l’évaluation des projets de coopération algéro-européenne ». Il a souligné que les initiatives ALTEH2A et SoutH2 Corridor traduisent concrètement la volonté partagée des deux rives de la Méditerranée de bâtir un partenariat énergétique d’avenir, fondé sur la production et l’exportation d’hydrogène vert.





