23 milliards de dollars de retombées potentielles pour l’Algérie, dont 11,4 milliards de dollars de “contrats finalisés”. Le “langage des chiffres” a été avancé samedi par Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, pour faire un bilan très positif de la quatrième édition de la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025), un bilan qu’il juge “exceptionnel”.
Les données, certifiées par la Banque africaine d’import-export, constituent à ses yeux la meilleure preuve du succès de ce rendez-vous économique continental accueilli par l’Algérie. D’après les chiffres avancés par le ministre, la valeur totale des contrats et des partenariats signés durant l’événement atteint 48,3 milliards de dollars, un niveau inédit depuis la création du salon.
Le nombre d’acheteurs professionnels impliqués s’établirait à 987, soit bien au-delà de l’objectif initial fixé à 750. Pour Ahmed Attaf, cette affluence d’investisseurs et ce volume de transactions confirment l’attractivité nouvelle du marché africain et l’importance de la plateforme qu’offre l’IATF.
23 milliards de dollars de retombées potentielles
L’Algérie, souligne-t-il, occupe une place de choix dans ce bilan. Les entreprises et institutions nationales, toujours selon ses chiffres, totaliseraient 23 milliards de dollars de retombées potentielles. Sur ce montant, 11,4 milliards de dollars correspondraient à des contrats déjà finalisés, les procédures de signature étant achevées, tandis que 11,6 milliards de dollars relèveraient encore de projets en cours de négociation.
Le ministre insiste sur le fait que ces montants traduisent non seulement l’aboutissement de discussions entamées de longue date, mais aussi la dynamique actuelle qui continue d’attirer de nouveaux partenaires. Il y voit le signe d’une évolution du rôle de l’Algérie dans l’espace économique africain : celui d’un pays capable d’attirer de grands investisseurs, de conclure des accords structurants et d’orienter une partie de la croissance à l’échelle du continent.
Un fonds pour les start-ups
En marge de ces annonces, le président de la République a, selon lui, franchi une étape supplémentaire en annonçant la création d’un fonds africain destiné à financer les start-ups et les entreprises innovantes. Cet instrument, qui viserait en priorité la jeunesse du continent, aurait pour vocation de transformer l’innovation en moteur durable de croissance et de stabilité.
Le « langage des chiffres », que le ministre brandit comme un argument décisif, reste malgré tout soumis à l’épreuve du réel. Derrière les milliards et les records, l’avenir dira si ces engagements se traduiront pleinement en projets concrets et en retombées économiques pérennes.