Elsewedy Electric Algeria et Sogelux ont signé un accord de 100 millions d’euros en marge de la Foire commerciale intra-africaine à Alger. Un engagement de cinq ans qui pose la question de la capacité industrielle algérienne à tenir ses promesses sur le marché africain.
Samedi, Elsewedy Electric Algeria et Sogelux ont conclu un contrat de 20 millions d’euros par an sur cinq ans. Cet accord suit un projet pilote de 4 millions d’euros. La cérémonie a eu lieu au Palais des expositions des Pins maritimes, en présence de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) et du Conseil du renouveau économique algérien (CREA).
Pour l’AAPI, ce type de partenariat doit montrer qu’Alger peut transformer l’IATF en plateforme de transactions concrètes. Le CREA, de son côté, met en avant l’intérêt exprimé par plusieurs opérateurs africains pour un produit jugé compétitif en termes de prix et de qualité.
20 millions d’euros par an, la barre est posée
Le PDG d’Elsewedy Electric Algeria, Mostafa Elhalwani, insiste sur le fait que l’équipement algérien peut désormais remplacer les produits européens, en s’appuyant sur une main-d’œuvre qualifiée. L’entreprise a déjà pénétré des marchés exigeants comme les États-Unis, l’Italie ou le Qatar. L’accord avec la Côte d’Ivoire doit consolider cette dynamique sur le continent africain.
Ce contrat constitue aussi un test pour la régularité des exportations algériennes. En effet, livrer 20 millions d’euros par an exige une logistique maîtrisée. Or, ces points demeurent des fragilités structurelles : dépendance aux intrants importés et coûts de transport élevés.
La ZLECAF, qui vise à supprimer 90 % des droits de douane intra-africains dans les cinq prochaines années, pourrait faciliter ce type de transaction. Mais le vrai enjeu est ailleurs. Il s’agit en effet de démontrer que l’industrie algérienne peut tenir sur la durée et s’affirmer comme un fournisseur fiable dans les chaînes de valeur africaines.