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Ihsane El Kadi chez la juge d’instruction comme co-inculpé de Zaki Hannache

Par Rédaction
10 novembre 2022

Le directeur de Radio M et Maghreb Emergent n’avait pas été entendu en février dernier par la police après l’arrestation du militant humanitaire

 Ihsane El Kadi a été prévenu ce mercredi par l’un de ses avocats, Me Salah Hannoune, d’une convocation sous 24 h devant la juge d’instruction de la  5e chambre du tribunal de Sidi M’hamed. Il s’agit, selon l’avocat, d’une première audition au sujet de « l’affaire » dite Zaki Hannache.

Ihsane El Kadi se rendra ce jeudi matin à cette convocation. Il a précisé à notre rédaction qu’il n’avait jamais reçu la moindre convocation au préalable concernant cette affaire.

Pour rappel,  la division de la sureté nationale de la rue Docteur Saadane  (Alger centre) qui a conduit « l’affaire » n’a pas entendu Ihsane El Kadi lors de la garde à vue de Zaki Hannache en mars 2022, ce qui ne l’a pas empêché de le « charger » dans son rapport et d’obtenir du procureur de la république qu’il demande un mandat d’arrêt contre lui, comme si le journaliste avait cherché à se soustraire à une audition chez la police.

Le juge d’instruction n’a pas suivi le parquet dans sa demande. La division de la sureté nationale de la rue Docteur Saadane, c’était déjà distinguée par un comportement particulièrement hostile vis-à-vis des journalistes de  Radio M. C’était lors de la garde à vue prolongée de la reporter Kenza Khatto, arrêtée avec brutalité alors qu’elle couvrait une marche du Hirak le vendredi 14 mai 2021. Kenza Khatto a été innocentée par la cour d’Alger de toutes les accusations introduites dans le rapport de police.

Le lauréat Zaki Hannache ciblé

Le militant des droits de l’homme Zaki Hannache a également été convoqué pour une audition sur le fond, le dimanche 13 novembre prochain. Pour rappel, il avait été arrêté chez lui le vendredi 18 février 2021, au lendemain d’une petite collation au siège de Maghreb Émergent  et Radio M (Place Audin) ou il avait reçu les 100 000 DA qui récompensaient chacun des deux lanceurs d’alerte, couronnés en février 2022 à la faveur de la cérémonie publique (Hôtel et médiatisation) du 4e prix Ali Bey Boudoukha de la meilleure investigation de presse.  La perquisition de la police au domicile de Zaki Hannache visait sensiblement l’enveloppe contenant la récompense obtenue la veille.

Cependant, les chefs d’accusation retenus par le parquet, au terme d’une garde à vue prolongée à six jours, allaient déborder largement le cadre initial supposé de la répression du jeune lanceur d’alerte humanitaire. Zaki Hannache a été écroué le 24 février avec les chefs d’inculpation d’ « apologie d’actes terroristes », d’ « atteinte à l’unité du territoire nationale », de « diffusion de publication portant atteinte à l’intérêt national » et contenant de fausses informations, et de « réception de fonds ». Il a ensuite été libéré le 31 mars 2021 au terme d’une intense campagne de solidarité nationale et internationale. Il avait clairement en sa faveur un dossier à charge d’une particulière faiblesse au point de créer un malaise dans l’appareil politico-judiciaire.

Harcèlement en bonne règle

Le rendez-vous devant la juge d’instruction de ce jeudi 10 novembre permettra, selon Me Salah Hannoune, de prendre connaissance des chefs d’inculpation adressés à Ihsane El Kadi et d’accéder au dossier pour sa défense. Le directeur de la plateforme de Radio M- Maghreb Émergent subit un harcèlement judiciaire en bonne règle.  Il doit comparaitre en appel devant la cour d’Alger le 20 novembre prochain pour l’affaire de la plainte de Amar Belhimer, l’ancien ministre de la communication, à propos de son article analytique  publié en mars 2021 sur Rachad et l’unité du Hirak, affaire pour laquelle il a été condamné à 6 mois de prison ferme en première instance.  

Ihsane El Kadi a dû aussi se présenter en mars dernier devant le juge d’instruction près du tribunal de Larbaa Naith Iraten après que la brigade de recherche de la gendarmerie de Tizi Ouzou ait suggéré qu’il appartenait à un mouvement terroriste suite à l’arrestation de Tahar Khaouas militant du comité pour la libération des détenus, arrêté quelques jours auparavant. Le parquet a repris l’inculpation, mais le juge d’instruction n’a pas donné suite à la demande de mandat d’arrêt du procureur.  L’affaire, transférée à la 3e chambre du tribunal de Sidi M’hamed attend son ordonnance de renvoi pour être jugée.

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