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« Il faudrait revoir le traitement préférentiel accordé aux fournisseurs européens de services »-M.Hedir sur RadioM (audio)

Par Yazid Ferhat
21 avril 2015

Selon l’ancien directeur général du commerce extérieur au ministère du commerce, Mouloud Hedir, l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) demeure le talon d’Achille pour l’Algérie dans ses négociations avec l’OMC.

 

L’invité de Radio M, Mouloud Hedir, ancien directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, a estimé que l’accord d’association avec l’Union européenne signé en 2002 et mis en œuvre en 2005 est extrêmement contraignant pour l’Algérie dans ses négociations pour l’adhésion à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), notamment dans sa clause B 32 relative au commerce de services. Selon ses termes, cette clause qui accorde aux fournisseurs européens de services un traitement préférentiel égal à celui des nationaux, est exorbitante. « Il faudrait renégocier cette concession », a-t-il recommandé. Mouloud Hedir qui précise que les services représentent 70 % du PIB de l’Union européenne estime que secteur pourrait absorber des millions chômeurs et nouveaux diplômés algériens alors que l’Algérie n’est pas en mesure d’accorder le même traitement à tout le monde dans le cadre du processus de son adhésion à l’OMC.

Une balance commerciale structurellement déficitaire

 La balance commerciale algérienne des services est structurellement déficitaire selon Mouloud Hedir qui explique que « c’est ce qui a fait sortir le FMI de sa réserve habituelle quand il s’agit de communiquer sur des indicateurs négatifs pour dire que l’Algérie aura un déficit commercial de l’ordre de 20 milliards de dollars à la fin de l’année en cours ». Mouloud Hedir, pour qui l’Algérie n’a su profiter de l’accord d’association qui est aussi une opportunité pour le pays, dans la mesure où l’accord incite à ce que ceux qui commercent avec nous viennent fabriquer ici ce qu’ils nous vendent, manque d’une véritable politique commerciale qui aurait fructifié les contreparties des concessions accordées à ses partenaires. Au lieu de cela, le gouvernement a imposé des restrictions sur l’investissement comme la règle du 51/49.

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