"Il faut opter pour une gouvernance participative" (Zoubir Benhamouche)

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« Il faut opter pour une gouvernance participative » (Zoubir Benhamouche)

Par Aboubaker Khaled
4 février 2019


« Dans le cas algérien, il y a un manque de données économiques par rapport aux autres pays du continent », souligne l’expert.

Intervenant à l’émission L’invité du direct de Radio M, l’économiste de la Commission économique pour l’Afrique, Zoubir Benhamouche, a indiqué que quand on parle de la qualité des institutions de l’Etat on parle souvent de la gouvernance. Et plus précisément, dans les pays en développement, on parle beaucoup plus de la gouvernance du futur. Celle-ci est plus participative et est censé s’appuyer sur les technologies de l’information et de la communication, qui « sont, en outre, un formidable levier pour améliorer la gouvernance.

En s’appuyant sur des expertises et des études effectuées par la CEA, l’expert a déclaré: « il n’y a pas un Etat central qui sait tout et qui décide de tout. Mais plutôt, cette gouvernance doit être considérée comme un réseau d’acteurs de la société civile, du monde de l’entreprise et des instituions qui travaillent tous ensemble à la fois pour concevoir les politiques, pour les implémenter et même pour fournir le service public ».

En faisant un retour sur sa dernière intervention dans la Matinale du CARE, qui a porté pour thème de « la qualité des institutions, vecteur de la diversification de l’économie algérienne », Zoubir Benhamouche a précisé que les distorsions au sein des entreprises se sont ces anomalies qui viennent impacter l’allocation des ressources, surtout quand il s’agit de l’allocation optimale des ressources.

« Dans toutes les économies, si l’affectation des ressources se fait différemment dans les entreprises les plus compétentes ou d’une manière négative, fatalement cela créera une déformation des ressources en défaveur des entreprises compétentes et en faveur des entreprises les moins performantes », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que le résultat sera une limitation de la création des richesses à partir des ressources que l’Etat possède déjà.

Pour ce qui est de la situation institutionnelle en Afrique du Nord, l’expert de la CEA a déclaré qu’il y a beaucoup de distorsions dans cette région, et surtout en Algérie. D’ailleurs dans le cas algérien, il y a un manque de données économiques par rapport aux autres pays du continent.

Zoubir Benhamouche a parlé aussi du rôle et du statut de la CEA, expliquant qu’elle fait partie des 5 commissions économiques des Nations unies. Celles-ci sont rattachées d’une manière directe au secrétariat général des Nations unies, et qui, dans la réforme actuellement en cours, sont vouées à être des Think-Tank continentaux à la fois pour le système des Nations unies et pour les pays membres.

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