Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, jeudi, une séance de travail ayant réuni l’ensemble des responsables des secteurs concernés par les opérations d’importation et d’exportation, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.
À l’issue de cette rencontre, l’Association des Banques et Établissements Financiers (ABEF) a annoncé une mesure visant à faciliter les démarches des opérateurs économiques. Les banques sont désormais autorisées à accepter les programmes prévisionnels d’importation portant uniquement le visa du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, alors qu’auparavant plusieurs validations sectorielles étaient exigées.
Cette décision intervient à la suite d’une correspondance officielle du ministère, datée du 28 juillet 2025, qui faisait état des difficultés rencontrées par de nombreuses entreprises. Celles-ci n’avaient pas pu obtenir dans les délais les visas de leurs secteurs de tutelle, ce qui retardait leurs opérations. Pour contourner ce blocage, une adresse électronique a été mise en place afin de recevoir directement les programmes prévisionnels.
Sur le plan pratique, cet allègement devrait permettre aux importateurs de domicilier leurs opérations bancaires sans attendre l’ensemble des validations administratives, souvent jugées lourdes et chronophages. Pour un tissu économique affecté par des retards d’approvisionnement, la mesure constitue un soulagement partiel.
Toutefois, plusieurs professionnels soulignent que le principal obstacle demeure l’obtention du visa du ministère du Commerce extérieur, considérée comme l’étape la plus contraignante. Certains observateurs estiment ainsi que l’assouplissement annoncé répond davantage à une urgence conjoncturelle qu’à une réforme structurelle du dispositif.
Il reste à déterminer si cette mesure ponctuelle sera suivie par une simplification plus large et durable des procédures d’importation. Sans réforme en profondeur, les mêmes difficultés pourraient réapparaître, avec un impact sur la compétitivité des entreprises et la disponibilité des produits sur le marché national.