L’importation de voitures par les particuliers algériens connaît une forte accélération depuis plusieurs semaines. La demande se déplace massivement vers la Chine. Le marché chinois propose aujourd’hui un rapport qualité-prix difficile à égaler. Les acheteurs algériens y trouvent des modèles bien équipés, à des prix inférieurs à ceux proposés sur les marchés européen ou local.
La tendance concerne les véhicules neufs et les voitures d’occasion de moins de trois ans. Les consommateurs cherchent une solution rapide, accessible et moins coûteuse pour contourner la rareté et les prix élevés du marché national.
Un écosystème d’intermédiaires très actif
Sur les réseaux sociaux, plusieurs bureaux d’affaires, revendeurs et commerciaux proposent leurs services. Ils prennent en charge l’ensemble des démarches liées à l’importation de voitures, depuis la recherche du modèle jusqu’à l’expédition. Cette offre structurée facilite l’accès au marché chinois et renforce la dynamique d’importation.
Cette présence massive d’intermédiaires sur les plateformes numériques contribue à normaliser et accélérer ce mouvement. Pour de nombreux particuliers, importer de Chine devient la voie la plus simple.
Premier indicateur : la flambée de l’euro sur le marché noir
Le premier signe concret de cette hausse d’activité se lit sur le marché parallèle des devises. L’euro a enregistré une hausse rapide. Le 12 juillet 2025, 100 euros s’échangeaient à 25 400 dinars. Le 10 novembre 2025, le même montant atteignait 27 500 dinars.
Cette progression est directement liée à l’importation de voitures. Les transactions se financent exclusivement via le marché noir. Le système bancaire officiel ne prend pas en charge ce type d’opérations. Plus le volume d’importations augmente, plus la demande d’euros grimpe, ce qui tire les cours vers le haut.
Second indicateur : l’alerte des Douanes au port d’Alger
Le deuxième indicateur provient des Douanes algériennes. Une correspondance interne signale une augmentation notable des arrivées de voitures en conteneurs au port d’Alger. Le document ne précise pas les pays d’origine, mais la structure du marché le montre clairement : la majorité des véhicules transportés par conteneurs provient de Chine.
Ce flux confirme que les importations individuelles connaissent une poussée exceptionnelle. Le port d’Alger devient l’un des principaux points d’entrée pour ces véhicules destinés aux particuliers.
La flambée de l’euro et l’augmentation du trafic de conteneurs convergent vers un même constat. L’importation de voitures depuis la Chine est devenue la solution dominante pour les ménages algériens. Tant que les prix chinois resteront plus compétitifs que les alternatives disponibles et que le marché local ne pourra pas répondre à la demande, cette dynamique restera ascendante.
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