« On s’attend à des échanges d’une valeur d’au moins 400 millions de dollars », a déclaré le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, lors de sa conférence de presse à l’IATF. Selon lui, l’Algérie progresse dans son intégration au marché africain, mais reste confrontée à des contraintes structurelles.
Le ministre a rappelé que l’Afrique, avec ses 1,4 milliard d’habitants — soit 20 % de la population mondiale —, ne produit que 4 % des médicaments fabriqués dans le monde. « Un Africain sur quatre souffre d’une pathologie nécessitant un traitement, mais nos capacités de production restent limitées », a-t-il souligné. En 2024, le marché pharmaceutique mondial a atteint 1 645 milliards de dollars, contre seulement 27 milliards pour l’ensemble du marché africain.
Les opérateurs face aux limites du niveau 3
Répondant à une question sur les attentes des opérateurs économiques, M. Kouidri a reconnu que « plusieurs industriels demandent un accompagnement pour développer leur activité », mais a insisté sur un obstacle central : la classification actuelle de l’Algérie au niveau 3 des standards pharmaceutiques internationaux. « Cette position limite la reconnaissance de nos produits », a-t-il indiqué.
Une réunion d’évaluation est prévue en octobre à Alger. « Si nous obtenons le reclassement, cela facilitera largement l’exportation de nos médicaments, en Afrique comme ailleurs », a affirmé le ministre. Les autorités misent sur ce rendez-vous pour ouvrir davantage le marché aux producteurs locaux et accroître la part de l’Algérie dans les échanges pharmaceutiques continentaux.