L’innovation numérique bouleverse nos vies. Elle redéfinit la production et la consommation. En 2025, 38 villes du continent figurent parmi les 1000 villes les plus dynamiques au monde en matière d’innovation numérique. C’est le constat du classement 2025 de StartupBlink.
Alger : Un recul préoccupant dans le classement mondial
Alger se positionne actuellement à la 19e place en Afrique, mais à la 543e place mondiale. La capitale a malheureusement perdu 41 places depuis 2024. Ce recul souligne des défis structurels ou politiques persistants. Ces freins entravent l’émergence technologique de la ville. D’autres villes africaines partagent ce sort, comme Bamako et Harare. La concurrence est forte. Alger doit agir vite pour retrouver une dynamique positive.
Le classement africain : Des hausses et des baisses
Le Nigeria domine le classement africain. Lagos est la seule ville africaine dans le top 100 mondial, à la 76e place. Nairobi (Kenya) la suit à la 107e place. D’autres villes progressent fortement. On pense à Mombasa (+206 places), Abidjan (+129 places) ou Douala (+116 places). Ces avancées montrent la résilience et l’ingéniosité de la jeunesse africaine. Les gouvernements et le secteur privé investissent davantage dans le numérique.
Malgré des défis comme la fuite des cerveaux et la bureaucratie, les villes africaines résistent. Elles misent sur une population jeune et innovante. La contribution de l’économie numérique au PIB de l’Afrique pourrait atteindre 712 milliards de dollars d’ici 2050, selon Google et la Société financière internationale.
Critères de sélection : Comprendre le classement
StartupBlink, plateforme mondiale de recherche sur les start-up, base son classement sur trois indicateurs clés. Ces critères évaluent le dynamisme d’un écosystème urbain :
- Quantité : Ce critère mesure le nombre d’acteurs clés. Il inclut les start-up, les investisseurs, les espaces de coworking et les accélérateurs. Le nombre de rencontres liées aux start-up compte aussi.
- Qualité : La qualité de l’écosystème évalue l’investissement privé cumulé dans les start-up. Elle prend en compte le nombre d’employés du secteur. Le nombre et la taille des licornes et des « sorties » de plus d’un milliard de dollars sont des indicateurs majeurs. Les centres de R&D de multinationales et les événements mondiaux sur les start-up contribuent également à cette note.
- Environnement commercial : Ce critère examine la vitesse et le coût d’Internet. La liberté d’Internet, l’investissement en R&D et la disponibilité de services technologiques divers (portails de paiement, covoiturage, cryptomonnaie) sont inclus. Le niveau de maîtrise de l’anglais, la solidité du passeport et la disponibilité de visas pour start-up sont aussi pris en compte, ainsi que les taux d’imposition et la législation du travail.
Perspective mondiale et potentiel africain
Le classement mondial met en lumière une compétition acharnée. L’émergence de licornes africaines comme Moniepoint et Flutterwave prouve le potentiel latent du continent. Les écosystèmes start-up africains montrent une résilience remarquable face aux obstacles. Il est urgent de consolider les infrastructures. Il faut aussi simplifier les réglementations et encourager l’entrepreneuriat audacieux. Cela permettra aux jeunes pousses de s’épanouir et de rivaliser sur la scène mondiale.
Alger a un rôle crucial à jouer. Elle doit capitaliser sur ses atouts pour remonter dans ce classement. La capitale algérienne peut-elle inverser la tendance dans les prochaines années ? Seul l’avenir le dira.