Jil Jadid pointe le déficit de la loi de finances 2025 comme un « danger pour le pays » | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Jil Jadid pointe le déficit de la loi de finances 2025 comme un « danger pour le pays »

Par Maghreb Émergent
22 mars 2023

Le parti politique, Jil Jadid, a soulevé, dans un communiqué publié ce dimanche 24 novembre 2024, des préoccupations cruciales concernant la situation économique actuelle de l’Algérie, notamment en ce qui concerne la loi de finances 2025. Le déficit budgétaire prévu par cette loi, qualifié par le parti de « colossal et incompréhensible », expose l’ensemble du système financier à des risques considérables, selon Jil Jadid.

« La loi de finance 2025, avec son déficit colossal et incompréhensible, expose l’ensemble du système financier à une déstabilisation inflationniste majeure et risque de créer de graves distorsions avec des répercussions graves en cas de baisse du prix des hydrocarbures sur le marché international. Le déficit colossal qu’elle prévoit met en danger l’économie du pays », a mis en garde le parti.

Même s’il reconnaît les intentions positives des choix économiques annoncés, comme la réduction des importations, la préservation du pouvoir d’achat et la relance de la production nationale, Jil Jadid critique toutefois la méthode adoptée, soulignant que le retour à un modèle de centralisme économique et de gestion autoritaire, hérité d’un socialisme dépassé, risque de freiner la création d’une économie viable.

« Il est indéniable que sur le principe, les choix annoncés sont méritoires : réduire les importations, maintenir des prix à la consommation compatibles avec le pouvoir d’achat, relancer les grands projets dans la production nationale. Cependant, la méthode employée ne peut qu’être contre-productive. Le retour au centralisme économique, pour ne pas dire aux anciennes formes d’un socialisme archaïque avec une gestion administrative autoritariste, ne peut qu’entraver la mise en place d’une économie efficace et viable », explique Jil Jadid en mettant également en garde contre la montée de la corruption, qui découle de cette gestion, et en alertant sur les dangers qu’elle représente pour l’avenir du pays.

« Les blocages intempestifs des différents circuits productifs, dépendants des intrants et des produits consommables finis, deviennent un handicap de plus en plus lourd. Une fois les anciens stocks épuisés, les pénuries diverses qui se font déjà ressentir, démoraliseront les opérateurs économiques ainsi que les citoyens », ajoute-t-il.

Selon lui, « la volonté de contrôler administrativement les prix à la consommation et la remise en place des monopoles publics vont invariablement entraîner une baisse de la qualité des produits mis sur le marché et la multiplication des détournements et des dérives de gestion publique au détriment du consommateur ».

Le parti de Soufiane Djillali insiste sur le fait que l’Algérie devrait tirer les leçons de l’histoire et s’inspirer des pays anciennement collectivistes qui, grâce à de vraies réformes, ont su se développer, tandis que « l’Algérie reste prisonnière des mêmes problèmes auto-créés ».

Concernant le volet social, Jil Jadid exprime des préoccupations sur les mesures gouvernementales visant à améliorer le pouvoir d’achat. Bien que des aides aient été mises en place, le parti estime que la gestion centralisée de l’économie risque d’aggraver la situation, en entraînant pénuries, spéculation, corruption et chômage de masse.

Jil Jadid souligne que le développement d’une nation ne se mesure pas à l’ampleur de l’assistanat, mais à la création de conditions propices à l’initiative. Le parti plaide pour une protection des porteurs de projets contre les abus administratifs et critique l’inefficacité de la lutte contre la corruption dans sa forme actuelle.

ARTICLES SIMILAIRES

Façade d’une agence BNP Paribas avec logo en lettres noires sur fond blanc et vert
Á la une Actualités

Retrait volontaire : BNP Paribas explique son départ de la bourse d’Alger

La confusion était totale. Présenté comme une radiation imposée par la COSOB, le départ de BNP Paribas de la bourse d’Alger résulte en réalité d’une demande volontaire de la banque… Lire Plus

Main effectuant un paiement sans contact sur un terminal de paiement électronique.
Actualités Algérie

TPE : 5,2 millions de transactions en sept mois, mais le cash garde la main

Entre janvier et juillet 2025, les Algériens ont effectué plus de 5,2 millions de paiements via terminaux électroniques, pour un montant de 47,2 milliards de dinars. C’est déjà davantage que… Lire Plus

Actualités

L’Algérie se dote d’une seconde unité de trituration de graines oléagineuses

L’Algérie vient de franchir un pas de géant vers l’autonomie alimentaire. Ce lundi, le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a inauguré un nouveau complexe de trituration de graines oléagineuses dans… Lire Plus

Actualités

L’euro poursuit sa baisse sur le marché noir algérien

La dévaluation de l’euro face au dinar algérien, amorcée le dimanche 21 septembre, s’est poursuivie ce lundi 22 septembre. Cette tendance marque un changement notable sur le marché noir de… Lire Plus

Drapeaux de l’Algérie et de la France séparés par une fissure, illustrant la fin de l’accord de 2013 sur les visas diplomatiques.
Á la une Actualités

Alger enterre l’accord de 2013 et retire à la France ses facilités diplomatiques

Alger a officialisé, par la voie du Journal officiel, la fin de l’accord de 2013 sur l’exemption de visas diplomatiques avec la France. Douze ans après sa signature, ce texte… Lire Plus