L’Africa Finance Corporation ouvre la voie à des financements massifs pour l’Algérie, avec des enveloppes pouvant atteindre 500 millions de dollars par projet. Cette annonce fait suite à la rencontre entre le ministre Mohamed Arkab et le directeur exécutif de l’AFC, Samaila Zubairu, mardi à Alger.
L’Africa Finance Corporation (AFC) confirme sa capacité à financer des projets d’envergure sur le territoire algérien, avec des enveloppes pouvant atteindre 500 millions de dollars par projet. Cette annonce intervient alors que l’Algérie accélère sa stratégie de diversification économique, particulièrement dans les secteurs minier et énergétique. L’institution panafricaine, qui a déjà déployé plus de 10 milliards de dollars d’investissements à travers le continent depuis sa création, positionne l’Algérie comme un partenaire prioritaire pour ses futurs financements.
Les montants proposés par l’AFC varient selon la complexité et l’envergure des projets, oscillant entre 100 et 500 millions de dollars. Cette flexibilité financière répond aux besoins diversifiés de l’économie algérienne, avec un accent sur les grands projets dans les domaines de la pétrochimie, des énergies renouvelables, de l’interconnexion électrique régionale et africaine, ainsi que sur les exploitations minières modernes.
Pour le secteur énergétique, l’Algérie table sur des investissements annuels dépassant les 2 milliards de dollars dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Dans le domaine minier, les autorités visent l’attraction de 7 milliards de dollars d’investissements étrangers d’ici 2030, notamment pour l’exploitation du fer, du phosphate et des métaux stratégiques.
Un levier pour la modernisation industrielle
Cette coopération avec l’AFC représente bien plus qu’un simple apport financier. Elle offre un accès privilégié à l’expertise technique internationale et aux standards de gouvernance reconnus sur les marchés africains. L’institution apporte son savoir-faire dans l’accompagnement de projets structurants, acquis à travers ses interventions dans des centrales électriques, des complexes miniers et des réseaux d’interconnexion énergétique à travers l’Afrique. Cette expertise s’appuie sur une expérience solide : 13 milliards de dollars ont été versés à des projets dans 36 pays, avec le Nigeria comme pays hôte. Parmi les bénéficiaires figurent notamment le Cap-Vert, le Tchad, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, la Mauritanie et le Maroc.
L’impact sur l’emploi se révèle substantiel. Un projet minier ou énergétique d’envergure génère entre 500 et 2 000 emplois pendant la phase de construction, puis entre 100 et 500 postes permanents durant l’exploitation. Ces chiffres incluent les emplois directs – ingénieurs, techniciens, ouvriers spécialisés – et les retombées indirectes sur la sous-traitance, la logistique et les services connexes. À l’échelle nationale, l’ensemble des projets soutenus par la coopération internationale pourrait créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois sur la prochaine décennie.