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Finances

L’Algérie devrait maintenir sa croissance économique à 3% en 2015

Par Yazid Ferhat 27 août 2014
Siège du ministère des Finances à Alger/Ph: DR

L’Algérie devrait maintenir sa croissance économique à 3% (4,2% hors hydrocarbures) en 2015 tournant au même niveau que les années précédentes, selon les prévisions du projet de loi de finances 2015, examiné et adopté mardi par le Conseil des ministres.

 

« Le projet du budget 2015 a été calculé sur la base d’une croissance globale du PIB de 3% et d’une croissance hors hydrocarbures de 4,2% », indique le communiqué du Conseil des ministres. Selon les mêmes projections, l’Algérie parviendra à maintenir la croissance de son PIB en 2015 malgré les effets de la crise économique internationale qui a plongé de nombreux pays dans la récession. Pour 2015, l’Etat poursuivra ses efforts de maintien de la croissance par la dépense publique. Le projet de la loi de finances prévoit dans ce sens un budget d’équipement de 3.908 milliards de DA, en hausse de 43% par rapport à 2014.

Ces crédits serviront à financer le programme d’équipement en cours d’un montant de 1.600 mds de DA ainsi qu’un nouveau programme de 1.100 mds de DA destiné aux secteurs de l’Habitat, de la Santé, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de l’Hydraulique, de l’Energie et de la Formation professionnelle. En outre, plus de 700 milliards de DA sont prévus pour l’action économique de l’Etat.

Le secteur productif doit prendre le relais de la croissance

Pour autant, le secteur productif ne doit pas rester en marge de cette dynamique de développement fortement soutenue par l’Etat et doit à ce titre prendre le relais de la croissance en participant davantage à la création des richesses et de l’emploi dans le pays. Si la croissance économique est maintenue en 2015, elle sera toutefois en baisse par rapport à celle attendue en 2014 à 4,5%. L’année en cours marquera, selon les dernières prévisions publiées par le ministère des Finances, la relance de la croissance en Algérie qui s’est tassée en 2013 à 3% après avoir atteint 3,3% en 2012.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé à l’issue de la réunion du Conseil des ministres que « les efforts de l’Etat pour soutenir la croissance économique par la dépense publique, doivent être davantage relayés par une plus forte contribution du secteur productif, y compris pour la diversification des exportations du pays ». Il a également instruit le gouvernement à accélérer la réforme du système bancaire et financier qui doit impérativement être parachevée au plus tard à la fin de l’année prochaine. Le chef de l’Etat a mis l’accent dans ses orientations données mardi au gouvernement sur la nécessité que les crédits bancaires accompagnent « plus efficacement » le développement économique du pays.

L’accès au financement bancaire

C’est un appel direct que le chef de l’Etat a formulé à l’adresse du gouvernement pour prendre en considération la question d’accès au financement bancaire souvent soulevé par le monde économique comme entrave au développement de l’investissement en Algérie. Aussi, le budget de fonctionnement, qui depuis quelques années enregistre des hausses annuelles considérables induites par les augmentations salariales du secteur public, ne va pas rompre en 2015 avec cette tendance haussière. Les crédits inscrits dans ce chapitre s’élèveront à 4.969 mds de DA en progression de 5,4% par rapport à 2014, et serviront entre autre à la création de 48.000 nouveaux postes d’emplois dans plusieurs secteurs, selon le communiqué du Conseil des ministres.

Le cadrage macroéconomique de cette loi prévoit des recettes budgétaires de 4.684 mds de DA et des dépenses budgétaires de 8.784 mds de DA. Dans sa partie législative, le projet de loi de finances de 2015 comprend un dispositif de suppression de l’article 87 bis du code de travail relatif à la définition du SNMG, une mesure, dont la mise en œuvre devrait améliorer sensiblement les salaires des classes défavorisées. Il contient également des dispositions destinées notamment à encourager l’investissement, à promouvoir la production nationale et à simplifier les procédures fiscales pour les ménages et les entreprises.

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