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Algérie- Energie- « 2 options pour satisfaire la demande domestique: le renouvelable et… le gaz de schiste » (économiste)

Par Yacine Temlali 26 janvier 2017
Pour Khaled Menna, la croissance de la consommation gazière domestique menace les exportations algériennes de gaz.

Chercheur au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), Khaled Menna assure qu’il y a « urgence car la croissance rapide de la demande interne pourrait faire cesser les exportations gazières d’ici dix à vingt ans ». Il rappelle qu’en Algérie, même l’électricité est produite, pour l’essentiel, à partir du gaz, « ce qui donne une idée sur l’ampleur de la consommation gazière en interne ».

 

Interrogé par Maghreb Emergent au sujet du rapport de British Petroleum prévoyant une importante croissance de la demande mondiale de pétrole et de gaz d’ici 2035, Khaled Menna, économiste au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), a estimé que ce document interpelle l’Algérie concernant les choix à faire à l’avenir, notamment pour le gaz.

Pour Khaled Menna, « nous sommes aujourd’hui confrontées à une réalité, celle de l’augmentation substantielle de la demande interne sur le gaz ». Cette réalité, explique-t-il, met le pays devant un choix : ou développer les énergies renouvelables ou développer le gaz de schiste. Et d’ajouter : « Il ne faut plus politiser la question du gaz de schiste. Avant tout, il faut faire une sérieuse étude d’impact pour savoir si ce choix serait judicieux ou pas. »

Ce chercheur du CREAD assure qu’il y a « réellement urgence car la croissance rapide de la demande interne pourrait faire cesser les exportations gazières algériennes d’ici dix à vingt ans ». Il rappelle qu’en Algérie, même l’électricité est produite, pour l’essentiel, à partir du gaz, « ce qui donne une idée sur l’ampleur de la consommation gazière en interne ».

Concernant le pétrole, Khaled Menna a attiré l’attention sur le fait que beaucoup d’appels d’offres lancés ces derniers temps ont été déclarés infructueux de nombreuses compagnies pétrolières internationale ne considérant pas rentable l’investissement en Algérie. Pour certaines, rappelle-t-il, c’est surtout la législation algérienne qui est rédhibitoire : « Il s’agit aujourd’hui de prendre des mesures pour rendre notre pays attractif du point de vue des investisseurs tout en préservant nos intérêts. »

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