M A G H R E B

E M E R G E N T

Économie

Les Saoudiens saluent l’abandon par Trump de la « politique irréaliste de protection de l’environnement »

Par Yacine Temlali
2 février 2017
Les Saoudiens saluent l’abandon par Trump de la « politique irréaliste de protection de l’environnement »

Les investissements saoudiens dans le secteur énergétique US, a assuré Khaled El Faleh, pourraient augmenter dans le cadre des politiques de l’administration Trump visant à développer l’industrie, le pétrole et le gaz ». Ces investissements ne sont pas négligeables. La plus grande raffinerie de pétrole aux Etats-Unis, la raffinerie de Motiva (Port Arthur, Texas), est détenue à 50% par la Saudi Refining INC, les autres 50% étant détenus par le groupe Shell.

 

« Nous n’avons aucun problème avec la croissance de l’approvisionnement de pétrole américain. (…) Tant que la croissance (de la production) est en phase avec la demande d’énergie mondiale, nous l’accueillons », a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled Al-Faleh, mardi, dans une interview à la BBC. Il a rappelé que l’Arabie Saoudite a investi des milliards de dollars dans l’industrie du raffinage et de la distribution de pétrole aux Etats-Unis. Des investissements qui pourraient être revus à la hausse « dans le cadre des politiques de l’administration Trump visant à développer l’industrie, le pétrole et le gaz ».

Les investissements saoudiens aux Etats-Unis évoqués par Al-Faleh ne sont pas négligeables. Exemple : la plus grande raffinerie de pétrole des Etats-Unis d’Amérique, à savoir la raffinerie de Motiva, située à Port Arthur, au Texas, est détenue à 50% par la Saudi Refining INC, les autres 50% étant détenus par le groupe Shell.

Khaled Al-Faleh s’est félicité, dans cette interview à la BBC, du regain d’intérêt pour les énergies fossiles observé chez l’administration Trump et « l’abandon d’une politique irréaliste de protection de l’environnement ». Loin d’être inquiété par la volonté de Donald Trump de protéger la production américaine, il trouvera même une similitude dans les visions d’avenir des deux pays : « (Avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche), les Etats-Unis veulent avoir un portfolio énergétique incluant le pétrole, le gaz et les énergies renouvelables tout en s’assurant que l’économie américaine restera compétitive. Nous voulons exactement la même chose en Arabie saoudite. »

 

« Un dialogue positif entre les Etats-Unis et l’OPEP est possible »

 

Faisant probablement allusion à une déclaration du président américain, durant sa campagne électorale, affirmant qu’il ne voulait plus du pétrole saoudien, le ministre de l’Energie de l’Arabe Saoudite a expliqué : « Les relations entre les deux pays sont très fortes. Qu’elles soient économiques, de personne à personne ou géostratégiques, l’Arabie et les Etats-Unis ne pourront pas se permettre de ne pas travailler ensemble pour affronter les défis qui se dressent face au monde. ». Et de se montrer également optimiste quant à la possibilité d’un « dialogue productif » entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les Etats-Unis, en dépit de l’aversion de l’administration américaine pour ce cartel dont l’Arabie saoudite est, rappelons-le, le membre le plus influent.

 

Lorsque Trump fausse les prévisions de l’EIA

 

Pour rappel, l’agence d’information sur l’Energie (Energy Information Administration, EIA, organisme américain indépendant) a estimé, dans un document publié en septembre dernier, que l’élection de Donald Trump sonnerait le glas du Clean Power Plan visant à réduire les émissions de CO2 liées à la production d’électricité de 32% à l’horizon 2030 en comparaison avec leur niveau de 2005.

Ce rapport a prédit une baisse de la production pétrolière américaine en 2017. Celle-ci devrait tourner autour de 8,6 millions de barils par jour (contre 9,4 Mb/j en 2015), avant d’augmenter jusqu’à 11,3 Mb/j en 2040. Sa hausse à terme reposera, selon l’EIA, sur l’exploitation croissante des ressources non conventionnelles, notamment le pétrole de schiste.

Ce document a indiqué que la production américaine de gaz devrait augmenter, quant à elle, de 54,8% entre 2015 et 2040, et la part du gaz de schiste dedans devrait passer de 50%, en 2015, à 69% en 2040.

 

 

 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Maghreb-

Tunisie : progression de la croissance économique jusqu’en 2026, selon la BERD

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit une croissance économique en Tunisie de 1,2 % en 2024, 1,8 % en 2025 et 2,2 % en 2026…. Lire Plus

Á la une Actualités

Algérie Automobile : L’alliance ACS-SIGIT remodèle la chaîne de valeur nationale

Le partenariat scellé jeudi dernier entre le Holding Algérien des Spécialités Chimiques (ACS) et le manufacturier italien SIGIT révèle une inflexion significative dans la politique industrielle algérienne. L’accord, axé sur… Lire Plus

Actualités Économie

Derrière la Doblo vitrée, le syndrome Bouchouareb

C’est la scène de la semaine. Des Algériens qui se bousculent et se battent dans un rush pour s’inscrire sur les listes de commande de la Doblo, l’utilitaire de chez… Lire Plus

Actualités Économie

Fiat Doblò : bousculades, bagarres et débordements à l’ouverture des commandes

Mercredi dernier, Fiat El Djazair a officiellement ouvert les précommandes publiques pour son nouveau modèle assemblé localement, le Doblò Panorama. Toutefois, le lancement a viré au chaos devant les showrooms de la marque,… Lire Plus

Actualités Économie

Holcim El Djazair ambitionne de porter ses exportations de ciment à 4 millions de tonnes en 2025

Lors de sa dernière rencontre annuelle avec la presse algérienne, Holcim El Djazair a présenté un bilan annuel à la hauteur de ses ambitions. Avec des résultats solides en matière… Lire Plus