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Maghreb

« L’armée était mise à l’écart par Boumediene et Chadli n’aimait pas le pouvoir »- Rachid Benyelles (Audio-Vidéo)

Par Saïd Djaafer
23 mai 2017

 

L’armée n’a jamais eu plein pouvoir à l’époque de l’ancien président Houari Boumediene qui ne lui permettait pas de participer à la prise de décision, a indiqué hier sur Radio M. Rachid Benyelles, général à la retraite qui vient d’éditer, chez Barzakh, son livre intitulé « Dans les arcanes du pouvoir, mémoires de 1962 à 1999 ».

 

 

 » Houari Boumediene n’a jamais fait participer l’armée à la prise de décision et il est faux de prétendre que l’armée était au pouvoir », a-t-il affirmé. « Le pouvoir, c’est la prise de décision politique, or l’armée n’a jamais participé à prise de décision politique. Boumediene tenait absolument à ce que l’armée soit tenue à l’écart », poursuit-il.

Il ajoutera, au passage, que le Front de libération nationale (FLN) était, à l’époque, « une coquille vide, un appareil » et que « le vrai pouvoir était entre les mains de Boumediene qui s’appuyait sur les technocrates ».  Concernant le choix de Chadli Bendjedid, à la tête du pouvoir comme successeur de Houari Boumediene, l’invité de Radio M assure que les choses ne s’étaient pas passées comme on aurait pu le croire.

  » Les choses se sont un peu passées d’elles-mêmes et le choix de Chadli avait été fait de manière informelle », explique-t-il. « Lorsque Boumediene est tombé dans le coma, le Conseil de la révolution s’est réuni en séance ouverte et a désigné Chadli Bendjedid comme coordinateur pour les affaires de défense et de sécurité. C’est à partir de ce choix que Chadli s’est distingué par rapport aux autres membres du Conseil de la révolution », raconte M. Benyelles.

 D’après lui, c’est précisément cette distinction qui avait mis Chadli au-devant de la scène lorsque la question de la succession de Boumediene s’était posée.   » On n’avait pas d’autres choix, pas d’autres candidats, ni civil ni militaire », a-t-il ajouté précisant que « ni Mohamed Salah Yahiaoui, ni Abdelaziz Bouteflika n’avait présenté leur candidature ».  D’après, Rachid Benyelles, « Chadli Bendjedid n’aimait pas particulièrement le pouvoir et je ne m’attendais, d’ailleurs, pas à ce qu’il fasse plus qu’un seul mandat « .

 

 

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