M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

L’enquête britannique sur l’attentat de Sousse accable les forces de sécurité tunisiennes

Par Saïd Djaafer
28 février 2017
Pour le juge Nicholas Loraine-Smith, la réplique des forces de sécurité tunisiennes a été ''au mieux désordonnée et au pire lâche'' (dr)

 

 L’enquête menée en Grande-Bretagne sur la mort de 30 touristes britanniques tués en juin 2015 dans la station balnéaire de Sousse, en Tunisie, est très critique sur l’attitude des forces de sécurité tunisiennes mais ne conclut pas à une négligence fatale du tour-opérateur qui organisait le séjour.

 

 

Dans ses conclusions, rendues publiques mardi après six semaines d’auditions, le juge Nicholas Loraine-Smith note que la réplique des forces de sécurité tunisiennes a été « au mieux désordonnée et au pire lâche ». Il évoque également des retards « délibérés et injustifiables » dans leur action.

 

Le 26 juin 2015, le tireur, Seifeddine Rezgui, a parcouru à pied près de trois kilomètres entre le moment où des complices l’ont déposé et le moment où il a été tué par les forces de sécurité. Dans l’intervalle, il a assassiné 30 touristes britanniques et huit Tunisiens. L’attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique.

 Les touristes britanniques avaient réservé leur voyage via Thomson Holidays, une filiale du groupe TUI. Leurs familles ont reproché au voyagiste de ne pas avoir suffisamment informé ses clients des avertissements du gouvernement britannique quant à des séjours en Tunisie et de ne pas avoir non plus facilité les annulations après un précédent attentat commis en mars 2015 au musée du Bardo, à Tunis.

 Mais le juge Loraine-Smith a déclaré que les touristes ne dépendaient pas du tour-opérateur ou de l’hôtel et qu’il lui était par conséquent impossible de conclure à une négligence.

 

Il a cependant noté que le groupe TUI n’avait pas actualisé son site à la suite de l’attentat du Bardo et que les instructions données aux opérateurs téléphoniques du groupe ne leur demandaient pas de renvoyer les clients inquiets aux avis diffusés par le Foreign Office.

 

L’enquête ouverte officiellement mi-janvier par le « coroner » Loraine-Smith n’était pas un procès, mais une investigation publique (ou « inquest » dans le droit britannique) aux fins d’établir les seuls faits, pas de désigner les coupables.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités High-Tech

5G au Maroc : entre ambitions élevées et défis persistants

L’Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) a annoncé l’ouverture des appels d’offres pour l’attribution des licences d’établissement et d’exploitation des réseaux 5G au Maroc. Cette annonce marque une étape… Lire Plus

Actualités Maghreb

Agriculture : le dessalement de l’eau, un choix vital mais coûteux pour le Maroc

Face à une sécheresse historique aggravée par le changement climatique, le Maroc a fait du dessalement de l’eau de mer une solution stratégique, notamment dans la région agricole du Souss-Massa,… Lire Plus

Actualités Commerce

La BAD soutient le commerce tunisien avec une garantie de 50 millions de dollars

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une facilité de garantie de financement du commerce d’un montant de 50 millions de dollars en… Lire Plus

Actualités Maghreb

Le japonais IIDA veut investir dans le secteur électronique en Tunisie

Le leader asiatique des services de production électronique, IIDA Electronics, a effectué le 19 juin une visite de prospection en Tunisie, en vue d’un éventuel investissement industriel. La délégation japonaise… Lire Plus

Actualités Maghreb

Situation économique en Tunisie : Kaïs Saïed face aux défis d’un pays en crise

Treize ans après la chute de Ben Ali, la Tunisie s’enlise dans une crise économique majeure et une recomposition politique sans précédent. Alors que le pays tente de relancer son… Lire Plus