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La BAD cherche à financer les activités du secteur privé en Algérie- B. Traoré sur RadioM (audio)

Par Yazid Ferhat
27 septembre 2014
El Hadj Boubaccar Traoré, représentant résident à Alger de la BAD

La BAD s’est peu impliquée en Algérie depuis 2005. Désormais, elle se pose en accompagnateur des projets à fort potentiel de croissance et cherche à financer les  activités du secteur privé.

 

L’Algérie est liée par un partenariat stratégique d’exception avec la Banque africaine de développement  (BAD), a déclaré au cours de  l’émission « l’Invité du direct » de « Radio M », la webradio de Maghreb Emergent, El Hadj Boubacar Traoré, représentant résident en Algérie de la BAD.

« L’Algérie est un pays pivot au sein de la BAD ; Elle est le sixième plus important actionnaire de la Banque et quatrième au niveau africain », précisé M Traoré.  La BAD qui fête cette année le 50eme anniversaire de sa création dispose d’un capital social de 100 milliards de dollars US et compte 80 pays membres dont 54 pays africains, le reste des pays sont des non africains dont les principaux sont les Etats Unis, le Japon, le Canada, la France et la Chine.

Si l’Algérie est un partenaire majeur de l’institution financière africaine en termes d’apport en capitaux, elle a aussi  bénéficié de ses financements. « De 1967 à 2013, la BAD a financé plus 40 opérations en Algérie pour 3.2 milliards de dollars », a révélé M. Traoré. Toutefois ce niveau de réalisation est insignifiant vu l’importance des programmes d’infrastructures lancés ces dernières années dans le pays. L’implication de la BAD en Algérie s’est rétrécie depuis 2005 avec la mise en vigueur par le Gouvernement  d’une politique de désendettement.

Selon  le représentant de la BAD, cette décision souveraine de l’Algérie n’a pas altéré les relations bilatérales. Pour lui, même s’il n’y a pas eu d’activités en termes d’engagement financier ces dernières années,  le contact est toujours en cours en termes de conseils  et d’appui technique. «  Le dialogue n’a pas été rompu », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Ce n’est pas l’argent dont l’Algérie a besoin.  Elle a besoin de conseils et la BAD n’a pas arrêté sa politique de conseil et d’accompagnement du gouvernement algérien ».  

Accompagnement des projets à fort potentiel de croissance

Concrètement, la BAD se pose en accompagnateur de plusieurs opérations à fort potentiel de croissance qui sont en cours de lancement. M. Traoré a cité entre autres  le projet de la stratégie numérique E-Algérie qui peine à se concrétiser. La BAD devrait participer, selon lui, au projet d’appui au recadrage de cette stratégie gouvernementale ainsi qu’un autre projet d’appui aux jeunes entrepreneurs agricoles.  L’institution financière a par ailleurs signé des protocoles d’accord portant sur la modernisation du système de communication au sein du ministère des finances.

Pour M. Traoré, l’implication de la BAD ne sera pas cantonnée dans le seul secteur public, elle sera étendue au secteur privé. Dans ce sens, il a fait part de discussion en cours avec 6 responsables de grandes banques algériennes  autour de partenariats qui portent sur l’appui du gouvernement dans   le financement  de certaines activités du secteur privé.

 «  Nous sommes en train de déblayer le terrain (…) Nous attendons ce qui va se faire avec nos partenaires pour financer l’activité du secteur public, privé et public-privé. C’est  l’objectif  objectif que nous allons développer », a-t-il précisé.

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 Ecouter l’émission  

 

 

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