La Banque Islamique de Développement s’engage massivement en Algérie. Son président Mohamed Suleiman Al-Jasser vient d’annoncer un nouveau cadre de coopération de 3 milliards de dollars sur trois ans. Cette déclaration, faite samedi à Radio Algérie Internationale, précède les réunions annuelles de la BID qui débutent lundi à Alger.
Ce plan d’investissement cible particulièrement le secteur ferroviaire, considéré prioritaire par les autorités algériennes. La BID montre ainsi sa confiance dans l’économie du pays, avec l’ambition de doubler progressivement ses financements, qui atteignent déjà 2,9 milliards de dollars.
C’est dans ce contexte que s’ouvrent, dès demain, les travaux annuels de la BID jusqu’au 22 mai. Ces rencontres réuniront les délégations des 57 pays membres autour du thème “Diversification de l’économie, enrichissement de la vie”. Au programme : sessions sur la finance islamique, la transformation numérique et le commerce halal, avec en point d’orgue le lancement d’une plateforme renforçant la coopération Sud-Sud.
Pour l’Algérie, l’enjeu est de taille. Ces réunions offrent l’opportunité de consolider sa position dans le financement islamique et d’attirer de nouveaux investissements. Ali Bouharaoua, gouverneur suppléant de l’Algérie auprès de la BID, confirme que plusieurs accords seront signés durant l’événement.
A rappeler que l’Algérie devient le premier pays à accueillir ces réunions pour la troisième fois, après 1990 et 2001. Le président de la BID prévoit également des accords bilatéraux entre pays membres et la discussion d’un plan décennal visant à renforcer les capacités de financement de la banque, notamment dans les technologies.