La Banque islamique de développement (BID) a approuvé des financements de l’ordre de 1,32 milliard de dollars lors de ses assemblées annuelles qui se tiennent à Alger du 19 au 22 mai 2025. Ces fonds visent à accélérer le développement économique et renforcer la résilience face aux défis climatiques dans les 57 pays membres de l’institution.
Réunis pour la 360e session du Conseil des directeurs exécutifs sous la présidence de Muhammad Al Jasser, les responsables de la BID ont validé un ensemble d’investissements stratégiques. Le portefeuille cible des secteurs essentiels au développement durable : santé, infrastructures, sécurité alimentaire, formation professionnelle et accès à l’eau.
Les projets sélectionnés s’alignent avec les Objectifs de développement durable (ODD) et cherchent à générer un impact transformateur sur les économies bénéficiaires. La banque renforce ainsi son engagement pour le financement d’initiatives structurantes dans ses pays membres.
Des infrastructures pour désenclaver les territoires
Parmi les projets phares approuvés figurent des infrastructures destinées à améliorer la connectivité régionale et la résilience climatique. À Oman, la construction de barrages adaptés aux changements climatiques permettra de prévenir les inondations et de sécuriser les ressources en eau.
En Afrique, la BID finance la réhabilitation d’axes routiers au Cameroun ainsi que la modernisation de 302 km de routes et 61 km de voies ferrées reliant le Mali, le Niger, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ces investissements visent à réduire les coûts de transport, faciliter les échanges commerciaux et stimuler l’activité économique transfrontalière.
Le secteur de la santé bénéficie également d’une attention particulière. Un centre national de traitement des tumeurs verra le jour à Djibouti, permettant d’améliorer l’accès aux soins spécialisés dans la région. Au Togo, un projet spécifique vise à développer les infrastructures et services de santé oculaire. Ces investissements dans la santé visent à améliorer le capital humain des pays bénéficiaires, condition indispensable au développement économique durable.
L’Algérie, nouveau carrefour de la finance islamique
L’organisation de ces assemblées annuelles à Alger souligne le positionnement croissant de l’Algérie dans l’écosystème de la finance islamique. Depuis 2020, le pays a développé un segment bancaire conforme à la charia et cherche à capter une part plus importante de l’épargne informelle, estimée à près de 34% de la masse monétaire nationale.
Soulignons que la finance islamique connaît une croissance soutenue à l’échelle mondiale. Les projections indiquent que l’encours global devrait atteindre près de 4 940 milliards de dollars d’ici fin 2025, contre 3 500 milliards en 2024.
Si l’Iran, l’Arabie saoudite, la Malaisie, les Émirats arabes unis, le Qatar et le Koweït dominent actuellement ce marché, des pays émergents comme l’Algérie y voient une opportunité stratégique pour diversifier leurs économies et accélérer leur développement.