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Économie

La croissance économique de la région Mena devrait dépasser les 3% en 2018 (BM)

Par Maghreb Émergent
17 avril 2018
La croissance économique de la région Mena devrait dépasser les 3% en 2018 (BM)

 

Entre 2018 et 2020, les importateurs de pétrole devraient aussi voir leur croissance augmenter de 4 % en moyenne.

 

La croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena) devrait dépasser les 3% en 2018 mais les réformes sont nécessaires pour que la région puisse déployer tout son potentiel et répondre aux besoins d’une jeunesse nombreuse, a indiqué lundi le groupe de la Banque mondiale.

Dans son rapport de suivi de la situation économique de la région, Mena publié à la veille des réunions de printemps des institutions de Bretton Woods, la BM anticipe une croissance de 3,1 % pour la région en 2018, contre 2 % en 2017.

Cette reprise, qui s’annonce générale et diversifiée, devrait bénéficier d’une conjoncture économique mondiale favorable, de la stabilisation du marché pétrolier autour d’une légère remontée des prix, et des perspectives de reconstruction post-conflit, relève la BM.

« Plusieurs raisons autorisent un optimisme », estime Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena, cité dans le rapport.

« Il est temps de se concentrer sur la création de plus d’emplois et d’opportunités économiques pour les jeunes. L’environnement économique favorable est l’occasion d’accélérer les réformes pour un secteur privé renouvelé en tant que moteur de croissance et de création d’emplois », soutient Ghanem.

Bonnes performances pour les exportateurs de pétrole

Dans la région, les exportateurs de pétrole pourraient enregistrer une croissance de 3 % en 2018, soit le double de 2017, selon les mêmes projections.

Entre 2018 et 2020, les importateurs de pétrole devraient aussi voir leur croissance augmenter de 4 % en moyenne, sous l’effet d’une vive remontée en Egypte et d’une hausse des envois de fonds de l’étranger, du tourisme et des exportations.

Presque tous les pays de la région ont engagé des réformes profondes destinées à réduire ou supprimer les subventions énergétiques, à trouver de nouvelles sources de recettes non pétrolières et à étendre les filets de protection sociale afin d’aider les pauvres à affronter les conséquences négatives inhérentes à ces mutations, constate le rapport.

« Alors que les politiques de stabilisation ont aidé les économies à s’adapter ces dernières années, nous avons besoin d’une croissance beaucoup plus rapide pour absorber les centaines de millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail dans les prochaines décennies », souligne de son côté, Rabah Arezki, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Mena.

La nouvelle édition du rapport « se penche sur des solutions qui visent non seulement à adapter les économies de la région, mais aussi à les transformer, pour qu’elles puissent atteindre les niveaux de croissance nécessaires », relève Rabah Arezki.

 S’adapter à la baisse des prix de pétrole

La BM note que la faiblesse des prix de pétrole et le passage à l’échelle mondiale à l’énergie renouvelable pour atteindre les objectifs climatiques posent à la fois des risques et génère des opportunités.

Avec son ensoleillement abondant, la région peut tirer parti de la puissance de la technologie solaire. Transformer les risques en opportunités nécessitera l’innovation et l’adoption de nouvelles technologies, précise-telle.

 » En plus d’aider la région à s’adapter à la nouvelle réalité des bas prix du pétrole, l’exploitation des nouvelles technologies pourrait être un nouveau moteur de croissance et d’emploi » pour les pays de la région, souligne le rapport.

L’accent mis sur la gouvernance d’entreprise devrait également accompagner les efforts visant à améliorer l’environnement des affaires, à créer un nouveau système d’incitations au niveau des entreprises qui encourage un mode de pensée audacieux et créatif, nécessaire à la transformation économique, recommande la BM.

L’adoption de nouvelles technologies nécessitera des investissements importants dans les infrastructures et une plus grande mobilisation des financements privés, note le rapport.

 

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