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La famille du journaliste Tamalt porte plainte contre Tayeb Louh pour « torture » et « non-assistance à justiciable en danger »

Par Saïd Djaafer
5 mars 2017
La famille du journaliste Tamalt porte plainte contre Tayeb Louh pour « torture » et « non-assistance à justiciable en danger »

Une plainte a été déposée contre le ministre de la justice, Tayeb Louh, par la famille du journaliste Mohamed Tamalt, mort en détention en décembre 2016, a indiqué leur avocat, Me Bachir Mechri, cité par le journal El Watan.

La plainte a été déposée auprès du procureur du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, lequel la transmettra au procureur général près la cour d’Alger, avant d’atterrir sur le bureau du procureur général près la cour suprême, la juridiction habilitée à poursuivre les hauts fonctionnaires de l’Etat.

Pour me Mechri, le ministre de la justice n’est pas intervenu pour mettre fin à des « actes de tortures » et n’a pas porté « assistance à un justiciable en danger de mort ». Il demande de ce fait l’ouverture d’une enquête pénale contre Tayeb Louh.

Selon Me Mechri, le ministre est, au regard de la loi un « haut fonctionnaire pénalement et directement responsable des délits et crimes commis alors qu’il était au courant et avec son accord et dont Mohamed Tamalt a fait l’objet quand il se trouvait en prison (…) et qui ont engendré des douleurs atroces morales et physiques ayant conduit à sa mort (…) »

Pour l’avocat, Tayeb Louh, tombe sous les articles 182 du code pénal et notamment de l’article 263 bis qui stipule : ‘‘Est puni d’une peine de 5 à 10 ans de prison ferme tout responsable qui accepte ou se tait sur des faits de torture, c’est-à-dire qui engendrent des douleurs et des dommages moraux et physiques’’.  Me Mechri n’a reçu aucune réponse une semaine après le dépôt de la plainte.

 Mohamed Tamalt avait été accusé d’avoir porté atteintes aux symboles de l’Etat et au président Bouteflika, dans des publications partagées sur les réseaux sociaux, dont sa page Facebook. Il avait été condamné à 2 ans de prison assortie d’une amende de 200.000 Da.

La Direction générale de l’administration pénitentiaire a indiqué que le journaliste a succombé durant sa détention à une « infection pulmonaire », après avoir affirmé qu’il était « ausculté chaque jour par le médecin de l’établissement » suite à sa grève de la faim. Sa famille affirme que le journaliste a été frappé et maltraité durant sa détention.

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