M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

La France deuxième client et fournisseur du Maroc

Par Maghreb Emergent 15 novembre 2018

Les échanges commerciaux entre le Maroc et la France ont enregistré une croissance moyenne de 5,8% par an, passant de 79,9 en 2010 à 109,3 milliards de dirhams (MMDH) en 2017.

Destinataire de 22,9% des exportations marocaines en 2017, en amélioration de 1,2 point par rapport à 2016, la France se positionne, depuis 2014, au second rang derrière l’Espagne, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances.

La France représente, par ailleurs, 11,9% des importations marocaines contre 13,3 % en 2016 et constitue le second fournisseur juste derrière l’Espagne (16,9%) en 2017, relève la DEPF qui a rendu public jeudi un bilan des échanges entre le Maroc et la France au cours de l’année 2017.

Du point de vue de la France, le Maroc est le 22e fournisseur (32e en 2010) et le 23e client (19e en 2010) de ce pays avec une part de marché en nette progression, fait savoir la Direction, notant que le Maroc a représenté 0,94 % des exportations mondiales à destination de la France contre 0,57 % en 2010.

Selon la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE), le Maroc représente 16,6 % des exportations françaises à destination de l’Afrique en 2017 et 22 % de ses importations depuis le continent, montre le document, ajoutant qu’au total, le commerce avec le Maroc représente 19,1% des échanges de la France avec l’Afrique.

Pour leur part, les échanges commerciaux entre le Maroc et la France ont enregistré une croissance moyenne de 5,8% par an, passant de 79,9 en 2010 à 109,3 milliards de dirhams (MMDH) en 2017, souligne la même source.

En 2017, le commerce bilatéral a affiché une hausse de 6% par rapport à 2016, fait savoir la DEPF, précisant que les exportations marocaines vers la France ont atteint 56,8 MMDH, en hausse de 17,9% par rapport à 2016, dépassant ainsi la moyenne des années 2010 (2,4%).

En effet, la demande française de biens adressée au Maroc a continué de croître rapidement (5,5 % en 2017 après 3,7 % en 2016) dans un contexte d’accélération de la croissance de l’économie française (2,2% en 2017 après 1,2% en 2016), permettant ainsi aux exportations marocaines à destination de la France de croître de manière significative, explique la DEPF.

Ainsi, le solde commercial avec la France est devenu excédentaire en 2017 à 4,8 MMDH, soit une amélioration de 11,2 MMDH après une dégradation de 4,9 MMDH en 2016, fait savoir la DEPF.

Le premier poste d’exportation est constitué des fils et câbles pour l’électricité, qui représentent 17,5% des ventes marocaines totales à destination de la France (10 MMDH en 2017, en hausse de 11% par rapport à 2016).

Le second poste d’exportations est composé, quant à lui, des voitures de tourisme (16,8% des exportations totales, 9,6 MMDH en 2017, en hausse de 46,1% par rapport à 2016), tandis que les parties d’avions occupent le troisième poste d’exportations à destination de la France (8,1 % du total, 4,6 MMDH en 2017, en hausse de 27,5 % par rapport à 2016).

S’agissant du profil des exportations marocaines vers la France, il est en amélioration continue, indique la DEPF, précisant que les produits « moyennement haute technologie » sont les plus dynamiques, avec une part moyenne de 40,4% et un accroissement annuel de 15% entre 2010 et 2017.

Quant aux importations du Maroc en provenance de la France, elles ont totalisé 51,9 MMDH en 2017, en baisse de 4,6% par rapport à l’année 2016 (54,5 MMDH), révèle le document, rappelant qu’historiquement, la France a été le premier client et fournisseur du Maroc.

Le premier poste d’importation est celui des parties et pièces pour voitures de tourisme avec une part de 6,7% suivis des parties d’avions (5,4%), d’appareils pour circuits électriques (5,2%) et des fils et câbles pour l’électricité, boissons et tabacs (5%).

Le net repli des importations en provenance de la France en 2017 s’explique, selon la DEPF, par la forte chute des importations du blé, des véhicules et matériels pour voies ferrées et des parties et pièces pour voitures et véhicules de tourisme, ajoutant que cette baisse a été atténuée par l’essor des importations des produits finis d’équipement industriel, des parties d’avions et des voitures de tourismes.

Concernant les produits finis français à « moyennement haute et haute technologie », ils représentent des parts respectives de 41,3% et 21,2% en moyenne dans les importations marocaines manufacturières vers la France entre 2010 et 2017, relève la même source.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités

Pressions ou protection juridique ? Le malaise syndical s’installe en Algérie

En Algérie, la question des libertés syndicales revient avec insistance au cœur du débat public. Le récent communiqué du ministère de l’Éducation nationale, appelant les syndicalistes à régulariser leur situation… Lire Plus

Actualités

Algérie : reprise prochaine de la délivrance des agréments pour les écoles privées

Bonne nouvelle pour les investisseurs dans le secteur de l’éducation. Après plusieurs années de blocage, la délivrance des agréments pour les écoles privées va prochainement reprendre en Algérie. Un nouveau… Lire Plus

Actualités Algérie

Tamanrasset : L’ambition exportatrice face au choc des calendriers

Le Sud ne veut plus être le parent pauvre de la stratégie industrielle. Alors que Tamanrasset lance son premier salon dédié à l’exportation vers l’Afrique centrale, une question brûle les… Lire Plus

Actualités Économie

Poids lourd : ce constructeur vous lie à votre camion… à vie

Acheter un camion Tirsam, c’est s’engager à ne jamais le revendre. Le constructeur algérien impose à ses clients une déclaration sur l’honneur sans limite de durée, révèle l’APOCE. Une clause… Lire Plus

Actualités

L’euro recule encore face au dinar DZD sur le marché noir

L’euro a encore perdu du terrain face au dinar algérien sur le marché noir des devises ce dimanche 28 décembre 2025. Le billet de 100 euros a perdu 100 dinars… Lire Plus